Les jours les plus longs

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Thomas PISSELET , modifié à
Entre son dernier match du deuxième tour, remporté dimanche contre la Pologne (58-54), et son quart de finale qu'elle jouera jeudi soir face à la Lituanie, l'équipe de France aura quatre jours à "tuer". Une attente pas évidente à gérer. A moins qu'elle soit une chance pour les Bleues, qui n'ont pas convaincu grand monde depuis le début de l'Euro 2011 et pourront en profiter afin de se préparer au mieux.

Entre son dernier match du deuxième tour, remporté dimanche contre la Pologne (58-54), et son quart de finale qu'elle jouera jeudi soir face à la Lituanie, l'équipe de France aura quatre jours à "tuer". Une attente pas évidente à gérer. A moins qu'elle soit une chance pour les Bleues, qui n'ont pas convaincu grand monde depuis le début de l'Euro 2011 et pourront en profiter afin de se préparer au mieux. Le calendrier de cet Euro 2011 joue de l'accordéon. Et ce n'est pas évident à gérer. Lors des trois premiers jours de compétition, du 18 au 20 juin, l'équipe de France féminine a disputé trois matches. Puis le deuxième tour, avec le même nombre de rencontres au programme, s'est déroulé sur un peu moins d'une semaine. Et voilà que les Bleues doivent désormais patienter quatre longues journées avant d'en découdre en quarts de finale contre la Litunanie. L'une d'elle sera consacrée au transport, de Katowice à Lodz. Le reste du temps, les filles de Pierre Vincent vont travailler. Et peut-être cogiter. "Même si l'année dernière (au Mondial 2010, ndlr), neuf matches en onze jours, c'était compliqué au niveau physique, je préférais parce qu'il y avait moins de temps entre les rencontres, assure l'ailière tricolore Clémence Beikes sur le site de la FFBB. Là, un jour entre chaque match, c'est beaucoup. Maintenant, quelle que soit la formule qu'on nous propose, il va falloir gagner comme ça. Je ne me pose pas cinquante milles questions. Il faudra gagner le quart même si on le joue jeudi." Un rendez-vous à ne pas manquer car, en cas de succès face aux Baltes, il ouvre automatiquement une première porte sur Londres. Les cinq premières équipes du Championnat d'Europe auront effectivement fait un grand pas en direction des Jeux 2012. Mais seul le vainqueur sera qualifié directement, les quatre autres devant passer par un ultime tournoi pré-olympique. L'enjeu du prochain match est donc colossal pour les Braqueuses. Le danger est, avec autant d'attente, de le jouer dans les têtes avant de mettre les pieds sur le parquet. Ce qui serait une grave erreur pour une équipe de France déjà pas si sereine que ça depuis le début du tournoi. Aux deux défaites subies contre la Lettonie (56-59, a.p.) et le Monténégro (68-73) se sont ajoutées des prestations très moyennes face à la Grèce (64-55) et la Pologne (58-54), à peine sauvées par le résultat, qui sont plus inquiétantes qu'autre chose. Vincent: "Gagner sans mettre de tirs, ça augure de bonnes choses""Mais ce n'est pas parce qu'hier on a très bien joué que demain on va bien jouer ou mal jouer, estime la meneuse remplaçante Edwige Lawson-Wade. Bien sûr, c'est mieux de bien jouer et de faire de bons matches, mais le plus important c'est de gagner et d'être en quarts de finale. Là on y est. On verra bien comment on le jouera." Une chose est sûre, pas comme le dernier. Face aux Polonaises, les Tricolores ont trop joué par intermittence, au point qu'elles sont passées de +12 dans le troisième quart-temps à -7 dans le dernier, à quelques minutes de la fin. Sans une révolte orchestrée par Emilie Gomis et Sandrine Gruda, elles ne s'en seraient pas sorties. Alors oui, cela prouve qu'elles sont du caractère. Mais non, elles ne feront pas le coup à chaque fois. Faut-il craindre de les voir trébucher jeudi ? "La difficulté dans mon travail, c'est de faire en sorte qu'on trouve les tirs. Le vrai problème, c'est quand on n'en trouve pas, répond le sélectionneur Pierre Vincent, pas forcément inquiet. Après les choses, elles viennent ou pas. Et si elles ne viennent pas de suite, elles viendront après. C'est en ça que l'équipe a eu des ressources intéressantes parce qu'elle a été malmenée de ce point de vue-là. On a eu des tirs ouverts mais on n'en a pas mis un mais derrière, on est revenu et on a fait un gros break. Pareil en deuxième mi-temps, où on a été encore malmené mais on est revenu. Gagner un match sans mettre de tirs, je pense que ça augure toujours de bonnes choses." Il vaudrait quand même mieux que ça rentre face à la Lituanie.