Les douze villes désignées pour l'Euro 2016

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Benoît CONTA , modifié à
FOOTBALL - La Fédération française de football a désigné les douze villes candidates pour l'Euro 2016. Metz et Montpellier sont écartées.

La Fédération française de football (FFF) a annoncé mercredi la liste des douze villes qui ont été retenues pour constituer le dossier de la France pour accueillir l'Euro 2016. Sur les quatorze candidats restants, Montpellier et Metz sont les deux derniers sites écartés. Le dossier sera désormais remis à l'UEFA le 15 février prochain, pour une décision le 28 mai. Mais il reste du travail.Il n'y avait pas vraiment de suspense. La liste des douze villes retenues par la Fédération française de football pour constituer le dossier pour l'Euro 2016, rendue officiel mercredi, ne comporte pas vraiment de surprise. Metz et Montpellier écartés, Bordeaux, Lens, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nice, Paris, Saint-Denis, Saint-Etienne, Strasbourg et Toulouse sont les sites retenus pour convaincre l'UEFA. Néanmoins, la Fédération doit encore, avant la fin de l'année, préciser quels seront les neuf sites "titulaires", et les trois "remplaçants".Si la Fédération a désigné ses douze élus, les problèmes ne sont pas pour autant résolus puisque les doutes subsistent sur l'engagement de l'Etat. Ainsi, Lille avait dans un premier temps menacé de se retirer devant les tergiversations de l'Etat à attribuer l'argent pour financer son projet, avant de finalement maintenir sa candidature, au contraire de Rennes qui s'est retiré la semaine dernière. Le gouvernement ne veut en effet pas s'engager avant d'être sûr que l'UEFA retienne le dossier de la France... le 28 mai prochain. Une hésitation forcément pénalisante pour la FFF puisque le dossier doit être ficelé et remis à la fédération européenne le 15 février au plus tard et fera face à ceux remis par la Turquie, l'Italie et la candidature conjointe de la Suède et de la Norvège.Bouchet: "On ne parle pas d'une dépense mais d'un investissement""Tant que les hommes politiques de tous bords n'auront pas compris que l'on ne parle pas d'une dépense mais d'un investissement, effectivement, leur discours ne sera pas clair. Quand une ville ou un investisseur privé - comme c'est le cas à Lyon qui va investir dans son stade - s'engagent, l'Etat, la ville et la région vont retirer des bénéfices sur dix ans plus importants que l'argent qu'ils vont y mettre. C'est cela qu'il faut voir. Cette espèce d'approche culturelle où l'on ne pense qu'en termes de dépense, est fausse. De ce fait, les gens sont moins motivés", explique ainsi Christophe Bouchet, directeur général de Sportfive, société qui commercialise les droits de diffusion de la compétition européenne, à l'antenne d'Europe 1.La désignation des douze villes pourraient néanmoins donner un coup de fouet aux projets et motiver l'Etat à faire l'effort. Un coup de pouce indispensable dans l'optique des différentes rénovations à opérer dans pratiquement tous les stades, comme l'a expliqué sur Europe 1, Jacques Lambert, directeur général de la FFF, en charge du dossier de candidature de la France: "On ne vient plus simplement au stade pour s'asseoir dans une tribune et regarder un match de foot. On attend autre chose en termes de confort, de qualité de services, de desserte, de parking, etc. Je pense que le tournant, cela a été la Coupe du monde 2006 en Allemagne où la fédération et les villes allemandes ont développé des types de stade qui font la différence par rapport à ce qui se fait en France à l'exception du Stade de France."