Les Bleus sauvent leur place

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Thomas PISSELET , modifié à
HOCKEY - Victorieuse du Kazakhstan (5-3), l'équipe de France reste dans l'Elite.

HOCKEY - Victorieuse du Kazakhstan (5-3), l'équipe de France reste dans l'Elite.Quatre à la suite pour l'équipe de France ! Après 2008, 2009 et 2010, les Bleus seront bien au rendez-vous du Championnat du monde Elite en 2011, en Slovaquie. Un sacré soulagement pour eux qui, ces derniers jours lors du Mondial à Mannheim (Allemagne), ont dû jouer leur survie au plus haut niveau du hockey planétaire dans une poule de relégation à quatre. A trois même, tant les Etats-Unis ont été au-dessus du lot.Tombeurs de l'Italie il y a trois jours (2-1), les joueurs de Dave Henderson ont assuré leur maintien en dominant ce mardi midi le Kazakhstan (5-3), consolidant leur deuxième place dans ce groupe de la mort derrière les Américains. Ce résultat confirme que, même si les Tricolores ne font pas encore partie des dix plus gros pions sur l'échiquier mondial, ils sont en nets progrès depuis qu'ils ont quitté il y a trois ans la Division 1.Il ne leur reste plus qu'à parvenir à se hisser régulièrement au deuxième tour de la compétition, comme ils l'avaient fait l'an dernier. En attendant, les Français ont fait le métier face aux Kazakhs, notamment dans le premier tiers-temps. Une première période animée qui a d'abord vu Yorick Treille rejoindre la longue liste des blessés tricolores en bloquant son pied gauche contre la bande. Mais les Bleus, en supériorité numérique suite aux deux minutes infligées à Krasnoslabodtsev, ne se sont pas laissés abattre. Sacha Treille est ainsi venu "venger" son frère en récupérant un rebond derrière la cage adverse et, en filou, en faisant rebondir le palet sur la jambe du gardien kazakh (1-0, 8'39", 1er). L'aide des Etats-UnisUn avantage de courte durée puisque dans la foulée, Dudarev a remporté un face-off dans la zone des Bleus avant de tromper Lhenry en deux temps au milieu d'une défense tricolore très passive sur le coup (1-1, 10'39", 1er). Un partout, palet au centre ? Pas pour longtemps. Meunier, au prix d'un beau slalom dans le camp adverse, a cloué le gardien kazakh sur place d'une superbe feinte extérieur-intérieur pour s'ouvrir le chemin des filets (2-1, 12'19", 1er). Puis Gras, après avoir résisté à une charge contre la bande, a récupéré le puck sur la ligne de but côté droit avant de tripler la mise entre les compas de Yeremeyev (3-1, 13'43", 1er). Une entame de match idéale qui n'a pas empêché les hommes de Dave Henderson de trembler quand, suite à une pénalité infligée à Hecquefeuille pour un coup de crosse évitable, le Kazakhstan a réduit l'écart grâce à Starchenko, tout heureux de récupérer un rebond laissé par Lhenry sur un tir à la ligne bleue de Semenov (2-3, 15'55", 1er). Ce but a semé le doute dans les esprits des Bleus, qui ont alors subi la pression adverse. Il a fallu attendre un bon travail des attaquants français, venus gêner la vision de Yeremeyev, pour qu'Amar leur permette de reprendre un bel avantage (4-2, 9'46", 2e). Tête basse, les Kazakhs ont vite compris que leur sort était réglé. Celui de l'équipe de France pas encore. Car les Tricolores étaient dépendants du résultat de l'Italie face aux Etats-Unis. Un succès des Transalpins dans le temps réglementaire aurait relégué les Bleus. Ce qui a été le cas pendant quelques minutes, les Italiens ayant pris l'avantage deux buts à un. Mais, presque en même temps que Bellemare a corsé l'addition dans le dernier tiers (5-2, 8'42", 3e), les Américains ont égalisé et tenu bon à Cologne (2-2). La dernière banderille de Krasnoslabodtsev, auteur d'un doublé (3-5, 13'18", 3e) n'y a rien changé, pas plus que l'ultime face à face entre un attaquant de l'Italie et le gardien des Etats-Unis. Le maintien de l'équipe de France s'est joué à rien. Heureusement pour eux que, parfois, un rien suffit.