Les Bleus, je les aime moi non plus

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avec Pierrick Fay , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Le désamour pour les Bleus n'est peut-être pas aussi prononcé qu'on le croit.

EQUIPE DE FRANCE - Le désamour pour les Bleus n'est peut-être pas aussi prononcé qu'on le croit.Le 9 mai dernier, un titre en rouge barrait la une du Parisien / Aujourd'hui en France : "Le désamour des Français pour les Bleus". Dans un sondage commandé à l'institut CSA, à la question "Aimez-vous beaucoup, assez, peu ou pas du tout l'équipe de France de football ?", 46% des sondés avaient répondu "Pas du tout". Un peu plus d'un mois plus tard, et après deux matches de préparation plus (Costa Rica) ou moins (Tunisie) enthousiasmants, l'étoile des Bleus n'est pas encore au firmament mais commence de nouveau à briller (un peu). Le dernier match des Bleus en Tunisie, diffusé dimanche dernier sur TF1, a réussi un beau score d'audience, avec plus de huit millions de téléspectateurs. Pour Emmanuelle Gaye, porte-parole d'Adidas en France, les Bleus plaisent encore.Écoutez Emmanuelle Gaye au micro de Pierrick Fay :"On ne ressent pas chez Adidas, cette évolution de désamour qui sort dans les sondages, explique-t-elle. C'est très français de se dire : "on n'y croit pas". Les gens, au fond d'eux, ont envie d'y croire. Dans les chiffres qui nous reviennent des magasins, on voit bien que le maillot se vend bien, les gens ont très envie que cette équipe de France réussisse même si on ne le déclare pas forcément ouvertement." La marque aux trois bandes verrait d'un bon oeil que les Bleus réussissent un dernier coup, avant que le rival Nike ne récupère le maillot frappé du coq dès la saison prochaine. Parmi les maillots qui se vendent le mieux actuellement, ceux floqués au nom de Thierry Henry, Yoann Gourcuff ou Franck Ribéry rencontrent un franc succès. Preuve que pour les Français, au-delà des frasques des uns et des autres, c'est d'abord le talent qui compte et qui... fait acheter.Pour Gilles Dumas, du cabinet de conseil Sport Lab, la vie extra-sportive des Bleus n'est pas source de désamour. "Ce ne sont pas les histoires de sorties en boîtes de nuit qui nuisent à l'image des Bleus, souligne-t-il. C'est plutôt le fait que les joueurs manquent de générosité, d'aspérités, on n'a plus de stars comme on avait avec Zidane à l'époque." Rien de tel qu'un doublé en finale de la Coupe du monde pour remédier à cela...