Les Bleues se tournent vers le futur

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
HANDBALL - Médaillée d'argent au Mondial, l'équipe de France féminine a marqué les esprits en Chine et est confiante pour l'avenir.

Malgré la déception de la finale perdue dimanche face à la Russie (22-25), l'équipe de France féminine se montre satisfaite au micro d'Europe 1 de son parcours lors du Mondial en Chine et aborde l'avenir avec sérénité. Qu'il semble loin le Championnat d'Europe en Macédoine qui avait tourné au cauchemar l'an dernier pour une équipe de France nouvelle génération éliminée dès le premier tour sans la moindre victoire. Douze mois plus tard, ce même groupe fortement rajeuni suite au départ des cadres dans la foulée des Jeux de Pékin se retrouve vice-champion du monde après un tournoi ponctué en Chine de sept victoires, dont une en poule sur les Russes sacrées dimanche, et trois défaites. Une progression à la vitesse du son qui en dit long sur le potentiel d'une équipe initialement programmée pour jouer les premiers rôles à Londres lors des JO 2012.Olivier Krumbholz, sélectionneur désoeuvré l'an dernier face à un groupe n'adhérant pas totalement à son discours parfois musclé avant d'intelligemment s'adapter à ses nouvelles joueuses, a forcément apprécié ce qu'il a vu durant ces quinze jours en Asie. "C'est quand même un événement incroyable. Entre les deux premiers matches et ce qui s'est passé derrière avec les grosses équipes qu'on a battues, c'est exceptionnel." Cette capacité de réaction alors qu'elles étaient dos au mur après leurs deux défaites initiales dénote le caractère de ce groupe qui vit très bien ensemble. "Personne n'aurait cru en nous, fait remarquer la gardienne Amandine Leynaud au micro d'Europe 1. Aujourd'hui on l'a fait toutes ensemble, on est allé dans nos derniers retranchements." Pour une médaille d'argent qui a presque valeur d'or tant, effectivement, les chances de podium paraissaient minimes avant le début de la compétition. Krumbholz: "Il y a tellement de potentiel"Olivier Krumbholz, qui est monté dimanche sur son troisième podium lors d'un Championnat du monde à la tête de l'équipe de France après 1999 (médaille d'argent en Norvège, Ndlr) et 2003 (médaille d'or en Croatie, Ndlr), peut donc préparer les futures échéances avec davantage de garanties. Même s'il reste fidèle à ses principes, basés sur le travail. "J'espère qu'elles auront aussi des regrets pour que ça les pousse à revenir. Elles peuvent construire au travers de cette défaite. Il faut progresser individuellement parce que le collectif est bon. Revenir plus fort mais il y a du travail. Il y a tellement de potentiel... Elles doivent devenir de plus en plus efficaces. Elles en ont les moyens."Les moyens et l'ambition. A l'image de Blandine Dancette, 21 ans, qui voit bien au-delà de la performance réussie en Chine. "Le groupe vient de se créer. Il a encore plein d'avenir. En commençant par une médaille d'argent, maintenant il va falloir aller chercher l'or l'année prochaine ou dans deux ans." Avec un noyau dur composé de joueuses de talents, à l'image d'Allison Pineau et Mariama Signate, élues toutes les deux dans le meilleur sept du tournoi, et de jeunes pousses aux dents longues, cette équipe de France ne semble pas avoir de limites. Du moins elle est encore loin de les avoir atteint.