Le Real reprend son bien

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Matthieu ABADIE , modifié à
LIGA - Tombeur de Santander (2-0), le Real Madrid est leader du championnat espagnol.

LIGA - Tombeur de Santander (2-0), le Real Madrid est leader du championnat espagnol. Cette fois, ça y est. Pressenti depuis plusieurs semaines, espéré dès le début de saison, le Clasico programmé samedi, à 22 heures, à Santiago Bernabeu, sera bien la finale annoncée de la Liga cette saison, entre deux équipes qui ne se lâchent pas depuis le coup d'envoi d'une saison folle, qui est en train de les amener vers un parcours record. Le Barça et le Real comptent en effet, au soir de la 30e journée, 77 points chacun. Un total ahurissant, lorsque l'on sait qu'une équipe est habituellement sacrée championne, dans un championnat à 20 clubs, aux alentours de 85 unités. Or, il reste tout de même huit journées à jouer, et Catalans et Madrilènes viennent de signer, à l'occasion de cette 30e levée, respectivement leur 24e et 25e succès. Si celui du FC Barcelone n'avait souffert, samedi soir, aucune contestation, tant l'Athletic Bilbao avait semblé emprunté sur la pelouse du Nou Camp, celui du Real, en déplacement à Santander, a été bien plus difficile. Les Merengue s'en sont en effet à nouveau remis à Cristiano Ronaldo pour forcer la décision, un rôle qu'aime à endosser le Portugais. A la 23e minute d'un match qui tarde à trouver son rythme, le Ballon d'or 2008 percute dans l'axe par plusieurs dribbles et crochets, il entre dans la surface et élimine Moraton d'un énième crochet. La faute du défenseur du Racing vaut à son auteur un carton jaune et offre au Real un penalty logique. Le Real leader... Pour combien de temps ? Cristiano Ronaldo, fidèle à lui-même, ne laisse le soin à personne de transformer la sanction, son tir croisé est suffisamment puissant pour tromper Coltorti, pourtant parti du bon côté. Ce but sera longtemps le seul inscrit par le Real, incapable de produire du jeu dans la continuité et restant à la merci d'une équipe de Santander qui mérite, au regard de cette rencontre bien sûr, mieux que sa place de premier non relégable. Le but du break viendra pourtant, signé de l'autre artificier en chef des Madrilènes, Gonzalo Higuain. Alors que son équipe balbutie son football, Guti récupère un ballon dans son camp et lance idéalement son attaquant dans le dos d'une défense clouée sur place. L'Argentin s'emmène parfaitement le ballon et se présente seul face à Colcorti, qu'il trompe d'un plat du pied assuré. La messe est dite, le Real s'impose encore, 2-0, suffisant pour permettre à la Maison Blanche de reprendre la tête du championnat. Du moins jusqu'à samedi soir prochain.