Le Canada en démonstration !

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
JO 2010 - Les Canadiens ont atomisé la Russie en quarts de finale de hockey.

JO 2010 - Les Canadiens ont atomisé la Russie en quarts de finale de hockey. C'était la finale espérée par tout un peuple. Les Canadiens ont transformé le quart de finale du tournoi olympique face au champion du monde russe en une rencontre mémorable. Impossible en effet d'oublier une victoire si éclatante après autant de défaites accumulées... Le Canada, battu par la Russie en finale des deux derniers Mondiaux, notamment en 2008... au Canada, ou encore en quarts de finale des Jeux de Turin en 2006, avait donc toutes les raisons d'enfin prendre sa revanche. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas traîné ! Sans doute encore chaud après le succès en barrage face à l'Allemagne, alors que la Russie n'avait pas joué depuis 3 jours, les joueurs de Mike Babcock ont entamé la rencontre pied au plancher en frappant le poteau dès la première minute de jeu avant de marquer un premier but, grâce à un gros travail de Boyle et une réalisation signée Getzlaf après 2'21''. Une ouverture du score qui ne modifie en rien le schéma de jeu avec des lancers dans tous les sens des Canadiens qui profitent d'une supériorité numérique pour doubler la mise par Dan Doyle (2-0, 13e). Les Russes sont assommés et prennent un nouveau coup derrière la tête sur un contre avec une récupération de Richards qui donne à Toews lequel sert Rick Nash (3-0, 13e) Le calvaire de Nabokov La Russie tente bien de réagir avec une frappe lointaine de Dmitri Kalinin (3-1, 15e) mais les Canadiens continuent à imposer leur hockey et multiplient les combinaisons. C'est suite à un temps fort que Morrow se retrouve derrière le but et cette fois, il y va tout seul et trompe un Nabokov loin d'être impeccable (4-1, 19e). A la fin du premier tiers-temps, le score est incroyable, les statistiques aussi avec 21 lancers à 13 pour le Canada. Les coéquipiers d'Ovechkin essayent d'inverser la tendance en début de deuxième tiers mais cela ne change rien à l'histoire car Getzlaf intercepte le palet, il remonte rapidement et donne à Correy Perry pour le 5-1 (24e). La Russie est à genoux, le Canada en profite avec Weber qui lance de loin et trompe Nabokov qui ne peut que dévier le palet (6-1, 24e). C'en est trop pour le coach russe, Vyacheslav Bykov, qui décide de changer de gardien en remplaçant Nabokov par Bryzgalov. Cela stabilise un peu son équipe qui revient grâce à Afinogenov (6-2) et Gonchar qui avait répondu à Correy (7-3, 32e). Dès lors, l'écart est fait et les deux gardiens vont multiplier les arrêts, comme lors de ce face-à-face remporté par Roberto Luongo devant Evgeni Malkin (56e). Et c'est dans une ambiance indescriptible que les Canadiens vivent les dernières secondes de ce match qui restera forcément dans les mémoires. Certes, ce n'est qu'un pas vers le titre olympique tant attendu. Mais ce pas leur permet de tourner le dos à un début de tournoi moyen et de cartonner un adversaire loin d'être anodin. Cette fois, c'est sûr, le Canada est lancé.