La Suède à la croisée des chemins

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Samir Hamladji (du Team Club Euro 2012) , modifié à
FOOT - Visant un quart de finale, la Suède a-t-elle réellement les moyens de ses ambitions ?

Souvenez-vous, c’était il y a 8 ans presque jour pour jour, le 14 juin 2004, du côté du Portugal. La Suède semble se diriger tout droit vers une défaite logique face à l’Italie. Mais à cinq minutes du terme, le jeune Zlatan Ibrahimovic renverse la tendance d’un éclair de génie dont lui seul a le secret. Son aile de pigeon se loge juste sous la barre transversale de Buffon. Les Blagult (les Bleus et Or) créent la surprise et prennent date, emmenés par une génération des plus prometteuses. Aux côtés de l'avant-centre du Milan AC figurent notamment le gardien Isaksson, Källström ou encore le feu follet Wilhemlsson, tandis qu'Elmander et Larsson, en embuscade, flambent avec les moins de 21 ans. Forte de cette ossature, on se dit que la Suède, avec ses qualités athlétiques et ses jeunes pousses peut bousculer l’ordre établi et poser des problèmes aux autres nations du Vieux-Continent. Malheureusement, cette génération n’a toujours pas confirmé ces espoirs...

Une équipe en déliquescence

Huit ans plus tard, le contraste est saisissant. Malgré l’ouverture du score de l’indispensable Zlatan Ibrahimovic, la Suède chute d'entrée face à l’Ukraine (1-2). Au-delà de la défaite qui peut s’expliquer par l’atmosphère particulière d’une première rencontre, qui plus est face au pays hôte, c’est la manière qui laisse perplexe.  Dominés dans tous les compartiments du jeu, y compris par la vitesse du vétéran Chevtchenko, les joueurs scandinaves sont passés complètement à côté de leur match. Force est de constater que le rôle de "meneur de jeu" dévolu à Zlatan n’est pas des plus efficaces sur le long terme. Surtout avec un attaquant de pointe aussi fantomatique que Rosenberg. L’entrée en jeu de Wilhelmsson, censée dynamiter le jeu,  était également révélatrice de la faiblesse de cette équipe suédoise.

Mais le plus inquiétant demeure le système défensif de l’équipe d’Erik Hamren. Si le vétéran Mellberg a tenté de maintenir le navire à flot, ses comparses se sont évertués à le couler. Notamment le latéral Martin Olsson qui a, certes beaucoup couru face à l’Ukraine mais dans quel but ? La Suède n’a donc plus aucune marge de manœuvre. Elle doit impérativement s’imposer face à l’Angleterre sous peine de plier bagages. Anecdote amusante : Aucune nation n’est parvenue à remporter le concours de chant de l’Eurovision et le Championnat d’Europe de football la même année. La Suède, avec la victoire de sa chanteuse Loreen le 26 mai dernier lors de l’Eurovision, semble déjà avoir fait son choix…