La France n'est toujours pas prête

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Thomas SINIECKI , modifié à
Solide en première période, l'équipe de France s'est délitée lors du second acte du match pour la troisième place du Tournoi de Paris, perdu sur le fil face à la Croatie (19-20). Après la défaite de la veille en demi-finales face à la Suède (22-25), les filles d'Olivier Krumbholz ont encore un vrai travail offensif - et mental - à effectuer, à neuf jours du début de l'Euro.

Solide en première période, l'équipe de France s'est délitée lors du second acte du match pour la troisième place du Tournoi de Paris, perdu sur le fil face à la Croatie (19-20). Après la défaite de la veille en demi-finales face à la Suède (22-25), les filles d'Olivier Krumbholz ont encore un vrai travail offensif - et mental - à effectuer, à neuf jours du début de l'Euro. La malheureuse parenthèse de samedi face à la Suède n'est pas refermée, loin de là. En raison d'une deuxième période compliquée, les Bleues ont laissé échapper face à la Croatie une victoire qui leur a tendu les bras pendant 58 minutes, lors du match pour la troisième place du Tournoi de Paris (19-20). Leur grand pêché de la veille, à savoir le manque de coordination défensive, semblait pourtant réglé en première période face à un adversaire un ton en-dessous. Dès le coup d'envoi, les Bleues montrent nettement plus d'agressivité, profitant surtout des nombreux ballons perdus par leurs adversaires pour creuser l'écart en contre. En fin de première période, un double arrêt de Leynaud suivi d'un autre arrêt de Pradel sur le penalty suivant (20e) permettent aux Françaises de mettre les têtes croates sous l'eau. Gnabouyou puis Dancette marquent deux fois en moins d'une minute (8-4, 23e), cette dernière (en réussite à 3/3 au tir) récidivant quelques minutes plus tard pour le plus gros écart du match (11-5, 27e). Jamais menées, jusqu'à 1'32" de la fin Avec seulement six buts encaissés lors des trente premières minutes, les Bleues avaient de quoi être satisfaites de leur densité retrouvée, malgré un départ timide offensivement (seulement 4-4 à la 17e minute de jeu). Mais petit à petit, les Croates refont leur nid, moins amorphes tout simplement, face à des Françaises qui le sont en revanche nettement plus. Penezic, pas si heureuse que ça face au but avec un total de 4/9 au tir, ramène les siennes à deux buts à la 41e minute (12-10). Olivier Krumbholz a beau sentir le vent tourner et demander à ses joueuses de reprendre l'initiative du jeu lors d'un temps mort, rien n'y fera. Même si le sélectionneur français a largement fait tourner après le repos, un tel écart de niveau entre deux périodes a de quoi inquiéter. Incapables de passer la seconde après trente premières minutes solides, les Bleues ne reprendront pas plus d'un but d'avance à partir du but de Pavic à cinq minutes de la fin (18-17). Sur un kung-fu en forme d'ultime pied de nez à l'équipe de France, Tatari inscrit le but vainqueur à 1'32" de la fin (19-20), avant une dernière tentative de Piejos repoussée par le poteau à 18 secondes du terme. 30 minutes c'est bien, mais 60 c'est mieux... Voilà de quoi méditer pour Olivier Krumbholz, même si son équipe type aurait peut-être mieux tenu la baraque en seconde période.