La Biélorussie, terre (presque) inconnue

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Le football biélorusse, auquel vont se frotter les Bleus vendredi, reste méconnu.

Le football biélorusse, auquel vont se frotter les Bleus vendredi, reste méconnu. Pour son premier match de qualification au Championnat d'Europe des nations 2012, l'équipe de France affronte vendredi soir la Biélorussie, 78e au classement FIFA et peu connue dans nos contrées. Tellement peu connue qu'on hésite toujours sur l'appellation du pays... Alors, doit-on dire Biélorussie ou Bélarus ? Le Bélarus est le nom officiel du pays et celui reconnu par les Nations Unies. En revanche, les Russes continuent de parler de Biélorussie (Russie blanche), un terme qui est également le seul retenu par le ministère des affaires étrangères français. Biélorussie ou Bélarus, les deux sont donc bons. Le sport Le foot est le sport le plus populaire en Biélorussie derrière le hockey sur glace. Le pays, qui compte un peu plus de 10 millions d'habitants, possède 160 clubs recensés auprès de la FIFA contre plus de 20.000 en France... Ne cherchez pas de trace de la Biélorussie dans une grande compétition. Depuis son affiliation à l'instance internationale, en 1992, elle n'a jamais réussi à décrocher le moindre billet. Lors des dernières qualifications pour la Coupe du monde, la sélection a terminé 4e de son groupe, avec 13 points, entre la Croatie (20 points) et le Kazakhstan (6 points). Son principal fait d'armes : un match nul (0-0) contre l'Ukraine, une autre ancienne république soviétique. La sélection Le 11 août dernier, la Biélorussie s'est imposée (2-0) en amical, en Lituanie, une équipe que les Bleus avaient (difficilement) battue deux fois (1-0) en éliminatoires de la dernière Coupe du monde. Ce succès en Lituanie démontre que l'équipe, bien que chiche en stars, reste relativement solide (un but encaissé sur les trois derniers matches amicaux). Elle repose sur un socle défensif particulièrement bien rôdé puisque les quatre défenseurs titulaires évoluent tous au BATE Borisov, le grand club du pays, quadruple champion de Biélorussie en titre. Aleksander Kulchy, âgé de 36 ans, est le dépositaire du jeu biélorusse. La star Le plus connu des joueurs biélorusses est Aleksander Hleb. S'il a, lui aussi, débuté au BATE Borisov, il s'est rapidement fait un nom en Europe occidentale, d'abord au Vfb Stuttgart (19 buts en cinq saisons) puis à Arsenal (11 buts en trois saisons). Transféré à Barcelone à lors de l'intersaison 2008, il n'a pas vraiment réussi en Catalogne (aucun but en 36 matches). Il s'est relancé en prêt à...Stuttgart avant d'être à nouveau prêté cette saison par le Barça, cette fois, à Birmingham City. Le club Champion sans interruption depuis 2006, le BATE Borisov a été le premier club biélorusse à se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des champions, et le premier, avec le club chypriote de l'Anorthosis Famagouste, à avoir passé avec succès les trois tours préliminaires, un véritable tour de force pour les "petits" clubs. Si, cette année-là, le BATE n'avait pas réussi à se qualifier pour les huitièmes, il n'avait pas fait de la figuration, décrochant notamment deux nuls face à la Juventus Turin. Cette saison, Borisov est encore au rendez-vous de l'Europe et disputera la phase de poules de la Ligue Europa avec l'AZ Alkmaar, le Dynamo Kiev et le Sheriff Tiraspol. Le Français Un joueur de foot français connaît un petit peu mieux que les autres le football biélorusse. Il s'agit d'Aurélien Montaroup. Ce jeune défenseur de 23 ans, formé au Stade Rennais, dispute actuellement sa deuxième saison sous le maillot du Dynamo Minsk, le grand club de la capitale. "J'étais là pour jouer au foot, ça me suffisait, même si l'adaptation n'est pas évidente. Maintenant, je me plais bien là-bas et je n'ai eu que du bonheur depuis que je suis arrivé", a-il confié au site de Ouest France le mois dernier. Vainqueur de la Coupe Gambardella avec Rennes en 2003, Montaroup a été élu meilleur défenseur du championnat biélorusse en 2009. Ecoutez Aurélien Montaroup au micro d'Europe 1 : Les autres sports Les footballeurs biélorusses peinent à s'exporter à l'étranger. En Europe occidentale, on connaît davantage ceux qui s'illustrent dans des disciplines individuelles et parfois dans la rubrique... dopage, comme les lanceurs de marteau Vadim Devyatovskiy et Ivan Tsikhan. Deuxième et troisième du concours olympique à Pékin, ils ont été contrôlés positifs à la testostérone. Les sportifs biélorusses ont fait l'actualité ces derniers jours, le cycliste Yauheni Hutarovich (FDJ) en devançant Mark Cavendish lors d'un sprint sur la Vuelta et la tenniswoman Victoria Azarenka, 11e mondiale, en s'écroulant sur le court à l'US Open après avoir subi un coup de chaleur. Et si c'était au tour de la sélection nationale de faire les gros titres ?