La 27e journée de L1 au crible

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Yannick SAGORIN , modifié à
Eden Hazard a encore frappé ! Sans son but libérateur dans le temps additionnel contre VA, le Losc n'aurait pas conforté à ce point sa position de leader à l'issue de la 27e journée de L1. Derrière pourtant, les Olympiques, Lyonnais et de Marseille, cravachent pour refaire leur retard. Le PSG, lui, a peut-être perdu une bataille déterminante ce week-end, en partageant les points avec Montpellier au Parc. Les conséquences sont plus graves pour le RC Lens de Gervais Martel.

Eden Hazard a encore frappé ! Sans son but libérateur dans le temps additionnel contre VA, le Losc n'aurait pas conforté à ce point sa position de leader à l'issue de la 27e journée de L1. Derrière pourtant, les Olympiques, Lyonnais et de Marseille, cravachent pour refaire leur retard. Le PSG, lui, a peut-être perdu une bataille déterminante ce week-end, en partageant les points avec Montpellier au Parc. Les conséquences sont plus graves pour le RC Lens de Gervais Martel. LE JOUEUR : Eden Hazard Son compère Moussa Sow a beau avoir inscrit son 18e but de la saison, dimanche, contre Valenciennes - un seuil de réalisations qu'aucun Dogue n'avait atteint depuis Pierre Pleimelding lors de l'exercice 1979-1980 - Eden Hazard est "Le" Lillois qui a crevé l'écran ce week-end. Huit jours après avoir marqué un but splendide au Vélodrome, le jeune joyau belge du Losc s'est fendu d'un nouveau coup de patte décisif aux dépens de VA. Une réalisation à trois points, signée dans le temps additionnel, comme celle de son coéquipier Pierre-Alain Frau à Marseille une semaine plus tôt. Sans la maladresse de ses partenaires, l'intéressé aurait pu se muer par ailleurs en passeur décisif ce week-end. "Hazard ne frappe pas assez", soufflait Rudi Garcia au lendemain du coup d'éclat marseillais de son protégé. Le message a été entendu, et Lille compte dorénavant trois unités de plus que Rennes, son premier poursuivant. LE TOP : Lyon Quatre victoires et un match nul, sur le mois qui vient de s'écouler, aucun club français n'a fait mieux. Tombeur ce week-end de Sochaux (0-2), l'OL a ainsi conforté sa position sur le podium, malgré le retour aux affaires de l'OM aux dépens du Stade Rennais. Une juste récompense pour un club qui sur la période suscitée a marqué pas moins de 16 buts pour seulement deux encaissés. Là encore, nul ne peut soutenir la comparaison. Malgré les absences samedi de Yoann Gourcuff, Cris ou encore Aly Cissokho, les Gones ont manifestement trouvé leur rythme de croisière. Le tandem Toulalan-Källström paraît désormais incontournable, Miralem Pjanic est bel et bien de retour et Lisandro Lopez, mine de rien, en est déjà à 12 buts en seulement 15 titularisations. Le leader lillois ne saurait trop se méfier de ce poursuivant au glorieux passé récent. LE FLOP : Paris Coupables d'un relâchement rageant jeudi en Ligue Europa, contre le Benfica Lisbonne, les Parisiens ont à nouveau tendu le bâton pour se faire battre, dimanche, en championnat de France. Alors qu'ils menaient 2-0 à la pause et ont bénéficié d'un avantage numérique pendant près de trois quarts d'heure, les hommes d'Antoine Kombouaré ont partagé les points avec les Montpelliérains (2-2), manquant ainsi l'opportunité de semer ces mêmes Héraultais au classement. Un résultat moyen d'autant plus malvenu que le PSG restait sur un revers concédé à Auxerre. "On est aussi tombé dans le piège de la provocation. On n'a pas été capable de rester calme, lucide pour continuer à jouer. Notre force, c'est de jouer et, dès qu'on s'énerve un peu et qu'on commence à vouloir mettre des coups, on sort de ce qu'on fait", regrettait à l'issue de la partie de technicien francilien. Paris accuse désormais sept points de retard sur le leader de la Ligue 1. LA STAT : 2 "Je ne sais pas comment on a pu perdre ce match." Fahid Ben Khalfallah et les Bordelais peuvent effectivement se poser la question. Dimanche, lors de la 27e levée de L1, les Girondins ont trouvé le moyen de s'incliner contre une AS Monaco qui n'a guère frappé que deux fois au but de Cédric Carrasso. Une frilosité qui ne s'était encore jamais vue cette saison en championnat. De la tête, Adriano a ainsi offert une victoire importante aux joueurs de la Principauté, lesquels ont dès lors abandonné leur place de premier relégable aux Auxerrois. Une surprise d'autant plus grande que les Monégasques n'avaient plus battu les Bordelais en L1 depuis 13 confrontations (8 revers et 5 matches nuls). Le rêve européen est peut-être définitivement passé pour le club au scapulaire. LA PHRASE : "Il faut qu'on se réveille !" (Gervais Martel, président du RC Lens) Défait à domicile samedi soir par Toulouse (0-1), le RC Lens glisse doucement vers la L2. Avec seulement trois points récoltés ces sept dernières journées, les Sang et Or voient la ligne de flottaison - à quatre longueurs aujourd'hui - s'éloigner. Une situation que n'accepte pas Gervais Martel, excédé par l'absence de révolte de ses troupes: "Nous avons vu une équipe méconnaissable, nous n'avons jamais remporté un duel, gagné un deuxième ballon. Nous étions anesthésiés. J'ai dit à l'entraîneur que nous avions touché le fond. En dessous, il y a le cercueil. Nous avons joué comme des vieillards, et en face ce n'était quand même pas l'équipe du Brésil, s'emporte le président artésien, cité dans les colonnes de Nord Eclair. Mais qu'est-ce qu'ils attendent pour se lâcher ? D'avoir quatorze points de retard sur le premier non relégable ? Merde, nous sommes à Bollaert quand même, devant un public extraordinaire et il n'y a pas d'enthousiasme. Il faut qu'on se réveille !" LE SONDAGE : Les Olympiques restant dans la course au titre et préparant au mieux leur difficile déplacement respectif en Ligue des champions, voilà ce que vous retenez en premier de la 27e levée de Ligue 1 (37% des voix). Suit le succès sur le fil du leader lillois (30%), puis les deux points perdus par le PSG contre Montpellier (15%), la rechute de Bordeaux devant Monaco (9%) et enfin les crises auxerroise (5%) et lensoise (4%).