L'histoire en marche

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Par Benoît Conta , modifié à
Annoncée favorite avant la rencontre, l'équipe de France a parfaitement tenu son rang, pour se qualifier pour la finale du Mondial, vendredi, après son succès face au Danemark (28-23). Portées par les dix buts d'Alexandra Lacrabère, les Bleues viseront donc un deuxième titre mondial, après celui acquis en 2003. Une conquête qui se fera sans Allison Pineau, a priori victime d'une rupture des ligaments croisés.

Annoncée favorite avant la rencontre, l'équipe de France a parfaitement tenu son rang, pour se qualifier pour la finale du Mondial, vendredi, après son succès face au Danemark (28-23). Portées par les dix buts d'Alexandra Lacrabère, les Bleues viseront donc un deuxième titre mondial, après celui acquis en 2003. Une conquête qui se fera sans Allison Pineau, a priori victime d'une rupture des ligaments croisés. "Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort." Sortie de l'esprit de Friedrich Nietzsche en 1888, la maxime semble seoir à merveille à cette équipe de France. Déjà privées de Mariama Signate, leur bras armé, les Bleues ont en effet perdu Allison Pineau dès la deuxième minute de leur demi-finale face au Danemark, vendredi. Mal retombée après un tir sur la barre, la meilleure joueuse tricolore du tournoi a vu son genou gauche vriller. Et si la joueuse messine a tout fait pour revenir sur le terrain, preuve de l'extraordinaire solidarité de cette équipe, les médecins ont dû la ramener à l'évidence. "Il y a une forte suspicion d'une rupture des ligaments croisés", lâchera Philippe Bana, le DTN, au micro de Sport+. Mais même privée de deux de ses plus beaux atouts, cette équipe a de la ressource. Et pour assurer le relais, c'est Alexandra Lacrabère qui s'est muée en femme providentielle. La gauchère, déjà décisive depuis le début de la compétition, a cette fois mis les petits plats dans les grands. La Paloise a d'abord fait parler la foudre avec son bras gauche, en inscrivant cinq buts de suite, pour permettre aux Tricolores de prendre les devants, après un début de rencontre cahin-caha (15-12, 32e). Toujours aussi efficace aux tirs, la joueuse de Brest s'est également imposée à la mène, menant le jeu de mains de maître. Également présente vocalement lors des temps-mort, elle termine finalement le match avec dix buts... et des rêves de médaille d'or. Car au terme d'une deuxième période une nouvelle fois maîtrisée défensivement, où les Danoises ne se sont que rarement rapprochées (20-18, 44e), les Bleues se qualifient donc pour la quatrième finale de leur histoire. Après deux défaites en 1999 et 2009, Paule Baudoin et sa troupe vont tenter de faire aussi bien qu'en 2003, pour décrocher une deuxième étoile sur le maillot. Une mission qui s'annonce compliquée, avec la blessure d'Allison Pineau. "Olivier (Krumbholz) leur a dit qu'il fallait utiliser ces coups durs", lâche Philippe Bana. Sur ce qu'elles ont montré face au Danemark, ces Bleues ont prouvé que plus rien ne leur faisait peur...