L'OM peut souffler

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Par Yannick SAGORIN , modifié à
Marseille s'en contentera. Pour son premier déplacement européen de la saison, l'OM, en plein doute en championnat, est allé s'imposer sur la pelouse de l'Olympiakos, mardi soir, sur la plus petite des marges (0-1). Une victoire signée sur un but de Lucho Gonzalez, en début de seconde période, qui lance idéalement l'équipe de Didier Deschamps dans une poule relevée qui a par ailleurs accouché d'un match nul entre Dortmund et Arsenal (1-1).

Marseille s'en contentera. Pour son premier déplacement européen de la saison, l'OM, en plein doute en championnat, est allé s'imposer sur la pelouse de l'Olympiakos, mardi soir, sur la plus petite des marges (0-1). Une victoire signée sur un but de Lucho Gonzalez, en début de seconde période, qui lance idéalement l'équipe de Didier Deschamps dans une poule relevée qui a par ailleurs accouché d'un match nul entre Dortmund et Arsenal (1-1). La victoire était impérative ce mardi soir pour l'OM. Et pas simplement pour démarrer du bon pied une campagne européenne aux allures d'échappatoire pour les Marseillais. Face à l'Olympiakos, les hommes de Didier Deschamps se devaient de lancer leur saison, après cinq journées de championnat infructueuses et déjà nombre de doutes dans les têtes. Pour ce faire, le vice-champion de France ne disposait pas de l'arsenal offensif escompté en pareil cas. Exit Gignac et A. Ayew ; Valbuena, lui, était ménagé, laissé sur le banc au coup d'envoi. De fait, Rémy paraissait bien esseulé pour semer le trouble dans l'arrière-garde grecque, à peine soutenu par Amalfitano et Morel, avancé d'un cran dans le couloir gauche pour l'occasion. Il ne fallait pourtant pas plus de deux minutes aux Phocéens pour s'illustrer à l'offensive. A la déviation d'un corner de Cheyrou, Traoré, pour sa première en bleu ciel, trouvait Diawara au second poteau, lequel expédiait maladroitement sa tête au-dessus des buts de Costanzo. Le ton était donné même si le club du Pirée répliquait quelques minutes plus tard, tandis que Fejsa alertait dans la surface un Mirallas tout aussi imprécis que le défenseur olympien suscité (20e). Amalfitano, dans la foulée, ne se montrait pas plus inspiré, à la conclusion ratée d'un bon mouvement marseillais initié par Cheyrou (25e). De loin le Phocéen le plus en vue dans ce match, Cheyrou se distinguait de nouveau passée la demi-heure de jeu, à la retombée d'un centre tendu de Morel, mais sa tête n'attrapait pas le cadre adverse (35e). Rémy, lui, l'accrochait bien, trop bien même, puisque sa frappe du droit, décochée d'une position excentrée, finissait sa course sur le montant droit de Costanzo (37e). Sans conteste l'occasion olympienne de cette première période encourageante à défaut d'être enthousiasmante. Lucho à point nommé Par chance, les Marseillais trouvaient rapidement la faille au retour des vestiaires. Morel profitait de sa position avancée pour percuter côté gauche et délivrer un centre ras parfait à l'attention de Lucho (0-1, 51e). Par chance car ensuite l'OM plongeait physiquement. Si ce n'est une nouvelle tentative bien sentie de Cheyrou claquée par le portier grec (62e), les joueurs de Didier Deschamps ne se montraient guère plus dangereux devant les buts adverses. Pas plus du reste que leurs hôtes, exception faite de cette reprise en extension de Djebbour (75e). Les Marseillais n'avaient dès lors qu'à résister à une pression stérile d'un Olympiakos en mal flagrant de rythme. Une équipe du Pirée qui n'avait disputé avant ce soir qu'une série de matches amicaux. L'expulsion de Fanni pour un tacle appuyé en toute fin de rencontre (91e) ne changeait rien à la donne. Tandis que Dortmund et Arsenal partageaient les points en Allemagne, l'OM prenait d'entrée les commandes de sa poule. Une première pour le club provençal en Ligue des champions depuis quatre ans. "On a réalisé une bonne opération ce soir, j'espère que ce sera un déclic", réagissait Loïc Rémy sur Canal + à l'issue de la partie. Didier Deschamps, bien que satisfait, se voulait plus nuancé: "On a fait des erreurs et on s'est compliqué la vie en fin de match. Ça ne nous coûte pas cher ce soir mais il faut qu'on fasse preuve de plus de maîtrise. Maintenant, après ce qu'on a connu, on ne va pas se plaindre !" Autant apprécier en effet. Ce week-end reprennent les affaires courantes, avec en perspective un délicat déplacement à Gerland pour les Marseillais.