L'OM corrige le PSG

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Par Alexandre Sarkissian , modifié à
Le Paris SG n'est plus leader de la Ligue 1. Une semaine après sa défaite face à Nancy (0-1), l'équipe de la capitale a chuté dimanche lors du Clasico, victime de ses insuffisances et d'une formation phocéenne plus agressive (3-0). Rémy, Amalfitano et André Ayew ont été les buteurs de l'OM qui relève la tête au sortir d'une semaine difficile. Didier Deschamps peut souffler, Antoine Kombouaré peut trembler...

Le Paris SG n'est plus leader de la Ligue 1. Une semaine après sa défaite à domicile face à Nancy (0-1), l'équipe de la capitale a chuté dimanche soir lors du Clasico, victime de ses insuffisances et d'une formation phocéenne plus agressive (3-0). Rémy, Amalfitano et André Ayew ont été les buteurs de l'OM qui relève la tête au sortir d'une semaine difficile. Didier Deschamps peut souffler, Antoine Kombouaré peut trembler... Marseille est soulagé. Après une semaine sous tension, polluée par la défaite ennuyeuse contre l'Olympiakos (0-1) et le clash Deschamps-Gignac, l'OM s'est remis à l'endroit en battant avec la manière dimanche soir un PSG atone (3-0). Il aura donc fallu attendre la 15e journée pour que les Phocéens s'offrent cette saison en championnat une équipe du Top 10 et pas n'importe laquelle puisque les Parisiens occupaient la tête de la Ligue 1 avant ce week-end. Montpellier, le nouveau leader, appréciera le coup de pouce. A l'opposé de son adversaire, l'OM a de son côté démontré qu'il pouvait être solidaire, déterminé, en bref motivé, quatre jours après une performance insipide en Ligue des champions. Si un certain laxisme avait marqué la prestation marseillaise face à l'Olympiakos, ce n'était plus la même histoire pour ce match du rachat. Les changements opérés par Didier Deschamps ont été efficaces, du moins au cours du premier acte. Qualifiés par la presse locale de sympathisants du clan de «Dédé» Gignac, Cheyrou et Valbuena débutent la rencontre sur le banc des remplaçants au profit de Mbia et Lucho dont la dernière titularisation remontait au 15 octobre à Toulouse. Amalfitano, lui, remplace dans le onze de départ Jordan Ayew, titulaire contre l'Olympiakos. En optant pour le tandem Diarra-Mbia, Deschamps mise sur l'impact physique, se privant de la qualité de passe de Cheyrou. Lucho pouvait-il remplir ce rôle bien que très loin actuellement de son niveau supposé ? L'Argentin a donné une réponse positive lors des 45 premières minutes avant de peiner en seconde, finalement remplacé par Cheyrou. La première mèche est allumée par Nenê dont la frappe est contrée suite à un ballon perdu par Morel (5e). Mais c'est l'OM qui trouve la cible: la récupération de Diarra aboutit à Azpilicueta dont le centre trouve Rémy. Le meilleur attaquant marseillais, oublié par Lugano, devance de la tête Sirigu (1-0, 9e) pour le 100e but inscrit par l'OM face au PSG, toutes compétitions confondues. Malheureusement pour l'ancien Niçois, il quitte la pelouse à la demi-heure de jeu, blessé, et remplacé par Jordan Ayew (31e). Hasard ou pas, le PSG s'enhardit et se procure sa première (et seule) occasion, la reprise de Sissoko étant repoussée par le montant gauche de Mandanda (35e). Pastore totalement transparent Après le repos, les Phocéens sont les premiers en action, grâce notamment aux frères Ayew, très remuants. Les duels se musclent, une petite échauffourée oppose Jordan Ayew et Sakho, avertis, et à l'heure de jeu, Kombouaré change de cartouches. Gameiro, énervé, et un Pastore totalement transparent laissent leur place à Erding et Bodmer (59e). Deschamps répond avec l'entrée de Cheyrou pour un Lucho applaudi, moment rare pour l'ancien de Porto depuis le début de saison (64e). Juste derrière, Matuidi, cerné, cafouille sa relance. Jordan Ayew récupère le ballon et lance Amalfitano qui bat Sirigu d'un tir croisé, profitant de l'apathie d'un Lugano catastrophique (2-0, 65e). Le break booste un peu plus la formation de Deschamps, désormais soutenue par tout le stade, la grève des encouragements n'ayant pas tenu très longtemps face à la prestation convaincante des Olympiens. Et les hommes de la capitale cèdent une troisième fois: Amalfitano s'échappe sur la droite, son centre est repris au deuxième poteau par André Ayew. Comme en mars dernier dans ce même stade Vélodrome, l'international ghanéen marque de la tête, avec l'aide involontaire de Ceara (3-0, 83e). Paris est à terre, logiquement sanctionné de ses insuffisances défensives, d'un collectif oublié sur la pelouse du Vélodrome et de l'absence de ses "stars", les recrues de l'été dernier s'étant très peu montrées. Antoine Kombouaré, qui n'a jamais gagné à Marseille en Ligue 1 comme entraîneur (il restait sur un nul et cinq défaites), se prépare encore quelques jours difficiles, même si, à l'issue de la rencontre, Leonardo a encore affirmé qu'il ne comptait rien changer en dépit de la largesse du score et de cette deuxième défaite de rang en Championnat, une première cette saison. Son copain, Didier Deschamps, peut, lui, souffler un grand coup et retrouver le sourire. Dimanche soir, il a peut-être gagné plus qu'un match.