Krumbholz: "On ne craint personne"

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Gautier Aebischer , modifié à
A une semaine des Championnats du monde de handball au Brésil (2-18 décembre), l'équipe de France peaufine sa préparation lors du Tournoi de Paris qui s'ouvre ce samedi au Stade Pierre-de-Coubertin (26-27 novembre) avec la Tunisie, la Russie et le Monténégro. Une rampe de lancement idéale pour les vice-championnes du monde en titre qui entendent décrocher un second sacre après celui de 2003.

A une semaine des Championnats du monde de handball au Brésil (2-18 décembre), l'équipe de France peaufine sa préparation lors du Tournoi de Paris qui s'ouvre ce samedi au Stade Pierre-de-Coubertin (26-27 novembre) avec la Tunisie, la Russie et le Monténégro. Une rampe de lancement idéale pour les vice-championnes du monde en titre qui entendent décrocher un second sacre après celui de 2003. Olivier, comment s'est passé votre stage à Chartres ? Cela s'est bien passé. Nous avons retrouvé les filles fatiguées, comme tous les entraineurs nationaux. Il y a eu beaucoup d'envie et d'implication au quotidien. L'état d'esprit est irréprochable. Vous avez rappelé Stéphanie Herbrecht pour constituer un groupe de 21 joueuses, mais vous ne partirez qu'à 18 au Brésil... J'ai l'habitude de prendre les décisions à l'instant T parce que c'est une situation instable, ne serait-ce qu'au niveau des blessures. Nous avons un noyau dur, mais sur le "bas" du groupe, il n'y a pas de grande différence entre quatre, cinq joueuses. On a encore une compétition ce week-end donc j'attends le dernier moment pour prendre la bonne décision, si bonne décision il y a. *Olivier Krumbholz a annoncé jeudi soir la liste des dix-huit joueuses retenues pour disputer le Tournoi Razel Paris Ile de France. Trois joueuses ont été écartées: Sophie Herbrecht, Maakan Tounkara et Marion Limal. Ces 18 joueuses sont celles qui partiront lundi au Brésil, sauf en cas de méforme ou de blessure. A noter que seules seize joueuses seront par la suite choisies pour le Mondial, les deux autres restant à disposition en cas de blessure. Ce week-end débute le Tournoi de Paris, comment abordez-vous ces derniers matches de préparation ? C'est un tournoi que l'on aime bien mais que l'on ne réussit pas toujours. On l'aborde avec beaucoup d'envie car nous voulons réussir la fin de cette préparation. Nous avons fait de bons matches, nous avons battu deux fois la Norvège en six mois (le 29 juillet en amical 29-18 à Toulon puis le 21 septembre à la World Cup 34-27, ndlr) ainsi qu'une World Cup au Danemark intéressante (troisièmme place derrière la Russie et la Norvège, ndlr). Ce serait une bonne chose de bien terminer ce tournoi, d'être au moins en finale, et là ce sera relevé puisque la Russie et le Monténégro sont deux très bonnes équipes. Il faut briller à Paris, même si l'on perd de peu. "Montrer que nous faisons partie des favoris" Vous débutez contre la Tunisie, un adversaire que vous connaissez bien et que vous retrouverez aux Championnats du monde. L'objectif ce n'est pas forcément de marquer les esprits. C'est de se qualifier pour la finale et de bien jouer, de faire une différence avec l'équipe tunisienne et montrer que nous faisons partie des favoris. Ce ne sera pas facile parce qu'on les connait très bien, la majeure partie évolue en France. Maintenant, sur la vitesse et la force physique nous devrons faire la différence. Un mot sur la Russie, qui vous a privé du titre mondial en 2009... La Russie est une équipe que nous jouons régulièrement depuis deux, trois ans. Elles nous ont battu dernièrement en demi-finale de la World Cup (26-27, ndlr). Ce sont souvent des duels très serrés, un peu David contre Goliath, elles ont de tels gabarits que c'est difficile de jouer au même niveau qu'elles mais l'équipe de France doit démontrer qu'elle a progressé. On ne craint personne, ce qui ne veut pas dire que nous abordons ce Tournoi en se disant que l'on va gagner, mais nous sommes à peu près au même niveau qu'elles, bien que j'en fasse toujours mon favori pour le Mondial. Le titre mondial est-il envisageable ? C'est une compétition où il y a beaucoup d'équipes qui se tiennent. Il y a à mon avis six ou sept équipes qui peuvent l'emporter et la France en fait partie. Je pense que la France peut gagner, mais ça tiendra à peu de choses. Le véritable objectif c'est de faire dans les quatre premiers ce qui nous offrirait l'organisation d'un tournoi pré-olympique si l'on termine 2e, 3e ou 4e (le champion du monde sera lui qualifié directement pour Londres). En visant les Jeux, nous visons en même temps une médaille. C'est une motivation supplémentaire.