JO : 34 médailles et des flops

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
JO - C'est l'heure du bilan pour l'équipe de France qui rentre avec 34 médailles, dont 11 en or.

Après les larmes des podiums, les larmes des téléspectateurs. Cette fois, ça y est, c'est fini. Après 16 jours de compétition, les XXXe Jeux olympiques ont pris fin, dimanche soir, sur une très belle cérémonie de clôture. Un clap de fin qui annonce l'heure des bilans. Avec 34 médailles, dont onze d’or et une 7e place au classement des nations, la France a réussi ses JO. Même si la délégation bleue-blanc-rouge n'a pas égalé le record de breloques de Pékin (41), elle a ramené quatre médailles en or supplémentaires (les revoir toutes ici en vidéo). Europe1.fr en short revient sur les tops et les flops de ces Jeux.

CE QU'ON A AIMÉ

Les handballeurs. Comment finir des JO en apothéose ? Prenez des gaillards de 100 kilos qui sont les meilleurs dans leur discipline, opposez-les à des vikings suédois, entretenez le suspense jusqu'à la fin avec une courte victoire (22-21), remuez bien fort et vous obtiendrez un merveilleux bouquet final. Grâce à un dernier but de Luc Abalo, la France a conservé son titre olympique. Tout simplement magique.

Hand

La natation française. Après six jours de compétition, la délégation bleue-blanc-rouge pointait à la troisième place du tableau des médailles (juste derrière les deux intouchables, les Etats-Unis et la Chine). Une sacrée performance et un grand merci aux nageurs tricolores. Camille Muffat (sur 400 m nage libre) a montré la voie, Yannick Agnel l'a sublimée. Grâce à un dernier relais fantastique (voir ici la vidéo), il a offert le premier titre à la France sur le 4x100 m. Sur 200 m, il a écœuré ses adversaires et montré au monde entier qu'il était bien l'un des meilleurs dans le bassin.

Manaudou

La famille Manaudou. Après ses larmes à Pékin, la grande sœur Laure avait tenté un gros pari. Huit longueurs plus tard (100 m dos, 200 m dos et 4x100 m 4 nages) et trois éliminations dès les séries, la grande nageuse des JO d'Athènes était beaucoup mieux en tribune à supporter les Bleus. Quand son petit frère a décroché l'or sur le 50 m nage libre, elle a craqué, exulté, pleuré avant de se pendre à son cou. Qu'on le veuille ou non, Manaudou restera un grand nom de la natation française.

Les basketteuses. Bien sûr, elles ont pris une claque en finale contre les Etats-Unis (80-56). Mais qui espérait les voir défier la plus grande nation du tournoi olympique ? Soyons honnêtes, personne. Grâce à une fantastique Céline Dumerc, des rebonds de génie d'Isabelle Yakubu et des shoots à trois points de Sandrine Gruda, les Bleues ont décroché l'argent et son poids en promesses.

Les patrons. Tony Estanguet, médaille d'or en kayak. Lucie Décosse, médaille d'or dans la catégorie - 70 kilos. Teddy Riner, médaille d'or dans la catégorie + 100 kilos. Jo-Wilifried Tsonga, médaille d'argent en double avec Michaël Llodra. Mahiedine Mekhissi, médaille d'argent du 3.000 m steeple. Renaud Lavillénie, médaille d'or du saut à la perche. On les attendait, les tauliers n'ont pas craqué. Ni la pression ni la concurrence ne les auront détournés de leur but : ramener une médaille pour la France.

Estanguet

Les belles surprises. Des petits gabarits mais des sourires immenses. Céline Goberville (médaille d'argent au pistolet à 10 m), Emilie Fer (médaille d'or en kayak) et Julie Bresset (médaille d'or en VTT), des noms inconnus avant ces JO. Désormais, on se souviendra de leur exploit et de leurs larmes sur le podium.

ON AURAIT PRÉFÉRÉ VOIR AUTRE CHOSE

Les gros bides. Les JO, ce n'est pas non plus le monde des bisounours. Il n'y a pas que des belles victoires, des gentils athlètes et de jolies performances. Camille Lacourt (4e du 100 m dos), Grégory Baugé (2e de la vitesse sur piste), Yohann Diniz (disqualifié sur le 50 km marche) et Julien Absalon (crevaison au premier tour en VTT) en savent quelque chose. Ils étaient venus décrocher l'or. Ils repartent avec des regrets. Oui, les bides font bien partie des JO.

Parker

Tony et les autres méritaient mieux. Après un superbe parcours (malgré une préparation très compliquée), l'équipe de France de basket s'est inclinée en quart de finale contre les Espagnols (66-59). Ne blâmons pas les basketteurs ibériques qui ont oublié le fair-play en faisant exprès de perdre contre le Brésil pour retrouver les Bleus en quarts. Non, ne les blâmons pas, accusons-les carrément d'avoir oublié les règles fondamentales de l'olympisme.

Trop tôt pour le hand féminin. Beaucoup misaient sur elles pour décrocher une breloque, à Londres. Après les matches de poules et un carton plein, le nombre de leurs fans ne pouvait qu'augmenter. Fans et bookmakers ont très vite déchanté. En quart de finale, les handballeuses se sont inclinées sur le fil (23-22) contre le Monténégro. Encore trop tôt…

Un bon zéro pour l'escrime et l'équitation. Il y a quelques années, on pronostiquait le nombre de médailles qu'allait ramener l'escrime française aux JO. Désormais, il faudra tenter de trouver des bons tireurs pour remonter la pente. Comme un symbole, la grande championne Laura Flessel a tiré un trait sur sa carrière. Un zéro pointé également pour l'équitation tricolore.

Flessel

Les bras cassés. Quatrièmes à la dernière Coupe du monde, les footballeuses de l'équipe de France l'avaient promis, elles ne finiraient pas quatrièmes. Après avoir dominé le Japon en demi-finale et dominé Canada dans le match pour la troisième place, les Bleues ont terminé... quatrièmes. Lui voulait titiller Usain Bolt. Christophe Lemaitre a plus chatouillé le ridicule que l'homme le plus rapide du monde. Sixième du 200 m, ses Jeux sont ratés. Même constat pour le cycliste Sylvain Chavanel qui a terminé 29e (sur 37 concurrents) dans le contre-la-montre.

vastine

Quand t'as la poisse... Alexis Vastine s'était fait une promesse : ne pas revivre le cauchemar de Pékin. Ben… comment dire… En fait si. Éliminé en quart de finale sur une décision plus que litigieuse, Le boxeur français a pleuré une seconde fois. Il a aussi tapé du poing (dix fois), crié à l'injustice (quatre fois), il est resté prostré dans son coin (deux fois). Quand la poisse olympique te tient, il n'y a malheureusement pas grand-chose à faire…