Heidfeld revenu de l'enfer

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Benoît GUERITAS, , modifié à
Nick Heidfeld n'a marqué que quatre points mais quels points ! Sur le tracé espagnol de Catalunya, le pilote allemand, pourtant dernier sur la grille de départ, a pu remonter un à un ses adversaires pour prendre une très méritoire 8e place au classement final. Retour sur un week-end de course qui avait bien mal commencé.

Nick Heidfeld n'a marqué que quatre points mais quels points ! Sur le tracé espagnol de Catalunya, le pilote allemand, pourtant dernier sur la grille de départ, a pu remonter un à un ses adversaires pour prendre une très méritoire 8e place au classement final. Retour sur un week-end de course qui avait bien mal commencé. Avant même le début des qualifications, Nick Heidfeld visait le top 10. Au vu des essais libres du vendredi, la performance était largement abordable pour le team Lotus-Renault qui enregistrait de bonnes performances avec un Vitaly Petrov placé devant les Mercedes et la Ferrari de Massa. Samedi, lors de l'ultime séance d'essais libres, Nick Heidfeld n'a cependant pas pu défendre ses chances en raison d'un souci technique sur les échappements de sa monoplace qui a tout faire capoter. Après seulement une demi-douzaine de tours de piste, la Lotus-Renault flanquée du numéro 6 prenait feu. "Il y avait un petit trou dans l'échappement droit et il a surchauffé. Ensuite, j'ai entendu un bruit bizarre et le moteur s'est coupé. Il y avait des grosses flammes et j'ai été obligé de m'arrêter", témoignait-il. Une panne qui allait le priver de la séance de qualification de l'après-midi: " L'équipe a travaillé à fond pour essayer de m'envoyer en piste pour la qualification mais cela n'a pas été possible." Le pilote de l'écurie Lotus-Renault, repêché par le collège des commissaires était donc contraint de s'élancer de la dernière position. De fait, coincé en dernière ligne, il n'avait pas d'autres solutions que de partir avec une stratégie décalée par rapport à la concurrence. C'est ce qu'il fit en chaussant dès le départ ses gommes dures. Un désavantage en termes de performance qui n'allait cependant pas le pénaliser outre mesure. En effet, sitôt le départ donné, la Lotus-Renault avalait sept de ses adversaires en moins d'un tour de course. Parti 24e, il pointait déjà 17e rang au terme de la première boucle. Mieux que Webber Procédant au premier de ses trois arrêts aux stands à la 21e boucle, le pilote Lotus-Renault, alors au 14e rang, retombait dans les profondeurs du classement, à la 20e place. Fort d'une monoplace parfaitement réglée et plus performante que celles qui le précédaient, il poursuivait sa remontée au gré des arrêts aux stands de ses adversaires et de plusieurs dépassements pour parvenir à se hisser à la 10e place aux alentours du 45e passage. Si dans les stands, l'efficacité des membres de l'écurie Lotus-Renault faisait merveille, ce "bon vieux Nick" reste un pilote bien vert quand il s'agit de passer à l'attaque. Alors que l'ensemble des machines et des pneumatiques étaient à l'agonie, le pilote allemand enchaînait les tours rapides, battant son record du tour personnel (le 3e du plateau) lors de la 61e boucle en 1'26"858. En s'offrant le scalp de Perez et de Massa lors des 59e et 60e tours de course, il grappillait deux places pour terminer 8e. "Il était à la poursuite des deux Mercedes dans le dernier tour et aurait pu finir devant Nico Rosberg. Il a vraiment fait une bonne course" déclarait un Eric Boullier finalement heureux de ce résultat. En gagnant 16 places en une course, son poulain faisait mieux Mark Webber en Chine qui était passé de la 18e à la 3e. Une bien belle référence...