Heidfeld ne ménage pas sa monture

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Yannick SAGORIN , modifié à
Alors que les Red Bull et Sebastian Vettel en particulier se sont encore illustrés, ce vendredi, à l'occasion des premiers essais libres du Grand Prix de Chine, Nick Heidfeld a fait des siennes, piquant du nez à deux reprises au volant de sa R31 et endommageant ainsi deux ailerons avant. Des mésaventures qui ne sont pas sans rappeler les débuts calamiteux qu'avait connu Lotus Renault à Sepang la semaine passée.

Alors que les Red Bull et Sebastian Vettel en particulier se sont encore illustrés, ce vendredi, à l'occasion des premiers essais libres du Grand Prix de Chine, Nick Heidfeld a fait des siennes, piquant du nez à deux reprises au volant de sa R31 et endommageant ainsi deux ailerons avant. Des mésaventures qui ne sont pas sans rappeler les débuts calamiteux qu'avait connu Lotus Renault à Sepang la semaine passée. Le vendredi n'est décidément pas une journée à sortir les Lotus Renault en Asie. La semaine passée à Sepang, les monoplaces noires et dorées avaient essuyé une avarie de porte-moyeu, rendant de fait caducs les essais de Nick Heidfeld et Vitaly Petrov. Cette fois, sur le circuit de Shanghai, la R31 s'est révélée fiable, ne souffrant ni de la touffeur humide des lieux, ni de la poussière envahissante observée en piste, mais des erreurs humaines ont noirci le tableau de l'écurie au losange. Si le Russe s'est montré irréprochable, prudent il est vrai au volant de la voiture que pilotait son coéquipier à Melbourne - la sienne, malmenée en Malaisie, n'étant pas encore remise sur roues - l'Allemand a fauté, deux fois, expédiant son bolide dans un mur de pneus dans chacune des séances au programme ce vendredi. La première session le vit ainsi quitter le circuit après cinq boucles seulement, ce qui ne l'empêcha pas de signer le cinquième temps global. La seconde le perdit à mi-chemin, lorsqu'il tira tout droit dans le virage ponctuant la longue ligne droite des stands. Un deuxième écart d'autant plus rageant que l'intéressé, pour le coup, ne semble pas avoir d'excuse, coupable d'un geste inopportun à l'amorce de la courbe. Au moment du freinage, on peut voir en effet le troisième du dernier Grand Prix en date retirer l'un des tear-off de sa visière. Une initiative malvenue et payée cash, fatale comme lors du premier acte à l'aileron avant de sa R31. Pour autant, Nick Heidfeld a trouvé le temps de repartir à l'assaut du chrono dans les 20 dernières minutes, signant la huitième performance de l'exercice en 1'38"805. C'est 1"117 de plus que le meilleur tour de Sebastian Vettel. Mercedes progresse Intouchable à Melbourne et à Sepang lors des deux premiers Grands Prix de la saison, le champion du monde sortant ne paraît pas décidé à lever le pied à Shanghai. Après avoir relégué la concurrence à plus de deux secondes dans la matinée (1'38"739 contre 1'40"845 pour Lewis Hamilton, 3e) - seul son coéquipier Mark Webber, distant de six dixièmes (1'39"354), ayant alors suivi le rythme - le fer de lance de l'écurie Red Bull a mis un point d'honneur à terminer en tête la deuxième séance libre du jour. Parti en simulation de course, avec de longs relais au programme - ceux-là même que les McLaren, Ferrari et Mercedes avaient choisi d'observer en première instance - Sebastian Vettel est passé à l'attaque dans la dernière demi-heure, pneus tendre à l'appui. 1'37"688, personne n'aura fait mieux ce vendredi. Pas même un Lewis Hamilton (2e à 166 millièmes) et un Jenson Button (3e à 247 millièmes) qui n'ont pas ménagé leurs efforts lors du deuxième acte pour tirer profit du nouveau fond plat de leurs MP4-26. Et alors que Ferrari, qui s'est concentré sur l'aérodynamisme de sa 150° Italia en ce premier jour chinois, ne semble pas encore en mesure de jouer les premiers rôles, le team Mercedes s'est attelé à réduire la marge qui le sépare des sommets. Fortes d'un nouveau profil - le fameux trou béant au niveau de l'échappement bouché - les MGP W02 ont terminé la journée avec les quatrième (+0"255) et cinquième chronos (+0"417) à leur actif. Prometteur.