Hadzibegic, mission impossible ?

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A.C. , modifié à
Il aura fallu attendre deux semaines pour que les dirigeants d'Arles-Avignon désignent un nouvel entraîneur en remplacement de Michel Estevan, remercié. Et sans surprise, il s'agit de Faruk Hadzibegic, qui, après Sochaux, Troyes, Niort, Dijon et Bastia (entre autres), a accepté le challenge provençal. A 53 ans, le Bosnien va tenter de redresser la barre d'un navire à la dérive, on lui souhaite bien du courage...

Il aura fallu attendre deux semaines pour que les dirigeants d'Arles-Avignon désignent un nouvel entraîneur en remplacement de Michel Estevan, remercié. Et sans surprise, il s'agit de Faruk Hadzibegic, qui, après Sochaux, Troyes, Niort, Dijon et Bastia (entre autres), a accepté le challenge provençal. A 53 ans, le Bosnien va tenter de redresser la barre d'un navire à la dérive, on lui souhaite bien du courage... Après deux semaines d'incertitude consécutives la mise à pied de Michel Estevan, transformée par la suite en licenciement qui se règlera devant les prud'hommes, Arles-Avignon, dirigé pendant cette période par un tandem composé de Jean-Louis Saez et de Kader Ferhaoui, compte un nouvel entraîneur en la personne de Faruk Hadzibegic. Dans l'air du temps depuis quelques jours, la nouvelle a été confirmée vendredi matin à nos confrères de La Provence. Il y a une semaine, l'intéressé, qui n'avait pas été conservé à Bastia en fin de saison dernière suite à la rétrogradation du club corse en National, n'avait pas caché son intérêt pour le poste, déclarant à La Provence: "Pour l'instant, il n'existe aucun contact entre le club et moi. J'aurais aimé dire le contraire car je suis intéressé par le poste. Ce club possède un bon effectif et, contrairement à ce que l'on peut croire, le maintien n'est pas hypothéqué." Une déclaration de candidature qui n'était cependant pas la seule puisque, après le refus du préparateur physique, Robert Duverne, qui en avait profité pour démissionner et filer rejoindre Gérard Houllier à Aston Villa, les noms de Thierry Laurey, Laurent Banide et Patrick Rémy avaient circulé. La trêve internationale ne sera pas de trop... Mais c'est finalement l'ancien défenseur de Sochaux qui a été choisi par le président Marcel Salerno. A 53 ans, le défi est de taille pour un homme qui, ces dernières saisons, s'est spécialisé dans ce rôle de "pompier de service" (l'expression était de Luis Fernandez la saison dernière), passant notamment six mois à Niort, un an et demi à Dijon et encore six mois à Bastia la saison dernière, sans parvenir à sauver la place du club corse en Ligue 2. S'il se dit convaincu de pouvoir maintenir l'ACA parmi l'élite, Hadzibegic a du pain sur la planche, obligé de composer avec un effectif fait de bric et de broc, dont Michel Estevan n'est pas parvenu à tirer la quintessence, pas plus que le tandem Saez-Ferhaoui (qui pourrait être conservé). Certes, l'équipe provençale, si l'on excepte une calamiteuse prestation au Parc des princes (4-0) qui a fini par emporter Estevan, n'a pas toujours été ridicule, mais le constat est implacable: après sept journées, elle pointe au dernier rang avec zéro point au compteur, trois buts marqués (un de Kermorgant, deux de Djadjedje), seize encaissés. Reste que le premier non-relégable, Auxerre, n'est pas encore trop loin, puisque l'AJA compte 5 points, comme ses deux poursuivants, Lyon et Lens. Des formations dont on peut attendre un sursaut rapide (au moins les deux premières), ce qui paraît moins le cas d'une équipe d'Arles-Avignon qui n'a pas le même vécu en Ligue 1. Autant dire que l'opération sauvetage que s'apprête à débuter Hadzibegic (on ne sait pas encore s'il sera sur le banc samedi à l'occasion de la venue... d'Auxerre) a tout de la mission impossible. La trêve internationale qui s'annonce ne sera pas de trop pour que l'intéressé prenne ses marques dans un club qui, depuis qu'il a accédé à l'élite pour la première fois de son histoire, s'est davantage illustré par ses secousses en coulisses que par ses performances sur les pelouses de Ligue 1...