Grande première pour Cavendish

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FABRICE VOISIN , modifié à
VUELTA - Mark Cavendish a décroché son premier succès au sprint sur le Tour d'Espagne.

VUELTA - Mark Cavendish a décroché son premier succès au sprint sur le Tour d'Espagne. Et dire qu'il n'avait, paraît-il, plus la même pointe de vitesse que la saison dernière. S'il a souffert en début d'année comme il l'a lui-même reconnu, Mark Cavendish bouclera 2010 avec au moins neuf victoires à son compteur. Et pourra se targuer d'avoir gagné sur les trois grands tours de la saison, le Giro, le Tour de France et la Vuelta. Alors qu'il est depuis longtemps connu pour sa pointe de vitesse en France et en Italie, où il compile déjà respectivement 15 et six victoires d'étapes à 25 ans, le Britannique s'est enfin exporté avec succès de l'autre côté des Pyrénées. Si Yauheni Hutarovich, Tyler Farrar et Alessandro Petacchi lui avait jusqu'ici gâché la vie sur les routes d'une Vuelta qui avait pourtant bien commencé pour lui – la Columbia lui ayant offert le maillot rouge de leader grâce à sa victoire dans le contre-la-montre par équipes – le protégé d'Erik Zabel a retrouvé le sourire jeudi au terme d'une 12e étape promise aux sprinteurs au départ d'Andorre-la-Vieille. Les efforts des six échappés matinaux, Lars Bak (HTC Columbia), Perrig Quemeneur (Bbox Bouygues Telecom), Blel Kadri (AG2R La Mondiale), Markus Eichler (Milram), Gustavo Cesar Veloso (Xacobeo), Antonio Perez (Andalucia), bientôt rejoints par Gustavo Rodriguez (Xacobeo), David Garcia Da Pena (Xacobeo) et Marco Marzano (Lampre), se sont rapidement révélés vains devant le train imprimé conjointement par la QuickStep et la Garmin, deux des équipes non représentées à l'avant. Avec à peine plus de deux minutes d'avance à 50 kilomètres de l'arrivée, l'affaire de ces neuf courageux était entendue. Le peloton, toujours mené par les coureurs de la Garmin, faisait la jonction à quelque 20 kilomètres de la ligne sans qu'aucun baroudeur n'en profite pour tenter sa chance. Alléchées après près d'une semaine de disette, les grosses cuisses du peloton, Farrar, Hushovd, Freire ou Davis en tête, se préparaient alors à l'explication finale... qui n'aura jamais lieu. Parfaitement guidé par son équipier Matt Goss, Cavendish sortait d'un dernier virage à angle droit avec plusieurs longueurs d'avance sur ses concurrents à 300 mètres de ligne. Suffisant pour dérouler jusqu'à la ligne, avec un geste de remerciement en direction de l'Australien, finalement troisième, à qui il aurait pu lui offrir cette victoire. L'envie de s'imposer enfin sur la Vuelta était plus forte. Une « première » qui est déjà la 66e de sa carrière...