Ducati, c'est du gâchis ?

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Grégory RICHARD , modifié à
Annoncée en trombe il y a presque un an jour pour jour, la collaboration entre le Team Ducati et le septuple champion du monde Valentino Rossi ne cesse de décevoir cette saison. L'écurie italienne paraît hors du coup, malmenée par son ancien pilote Casey Stoner notamment.

Annoncée en trombe il y a presque un an jour pour jour, la collaboration entre le Team Ducati et le septuple champion du monde Valentino Rossi ne cesse de décevoir cette saison. L'écurie italienne paraît hors du coup, malmenée par son ancien pilote Casey Stoner notamment. Il est de ces blockbusters que l'on attend des semaines durant avant d'être déçu. Malgré son casting de rêve, la production Rossi-Ducati semble être l'un d'entre eux. Sevrée de titres en Moto GP, depuis son doublé pilotes-constructeurs de 2007, la firme italienne ne cesse de voir ses rivaux Honda et Yamaha se partager les honneurs et les Grands Prix depuis quatre ans. Principale raison à cela ? Une machine peu docile et jugée éprouvante par ses pilotes, Casey Stoner en tête. L'Australien, seule véritable personne à l'avoir maitrisée (avec le titre de champion pilotes à la clé), avait d'ailleurs la fâcheuse tendance de terminer ses courses littéralement exténué. Une situation amusante aux yeux du taulier de la discipline, un certain Valentino Rossi. Champion du monde avec Honda et Yamaha, le Docteur a depuis tenté de prouver que même la Ducati ne saurait lui résister. Moralité: un podium péniblement acquis du côté du Mans et une place de troisième comme meilleur résultat en 2011. Loin, très loin des attentes du début de saison, dans son duel à distance avec son ex-partenaire chez Yamaha et champion du monde en titre Jorge Lorenzo. Pire, en Allemagne, sur le circuit du Sachsenring, Rossi touche le fond. Une 16e place en qualifications, à peine devant la moto d'usine de Sylvain Guintoli. Le constat de son coéquipier Nicky Hayden cette année n'est guère plus reluisant. Autre ancien vainqueur de la catégorie, l'Américain n'est que septième du championnat du monde, à 14 points de son présumé leader. Une situation qui a poussé le célèbre numéro 46 à tirer la sonnette d'alarme la semaine dernière, au lendemain du Grand Prix des Etats-Unis: "Nous avons fait ce que nous pouvions et ramené les points à notre portée cette saison mais sommes déçus en ce sens que nous pensions être plus rapides. Le feeling n'est pas suffisamment bon pour que je me sente assez en confiance pour attaquer dur." Un départ vers Gresini ? Autant dire que presque un an jour pour jour après l'annonce de leur idylle, et à sept Grands Prix du terme de la saison, on voit mal Rossi et l'écurie bolognaise combler les 85 points de retard pris sur l'actuel leader du championnat du monde ... Casey Stoner. D'autant que, exception faite de son abandon en Espagne, le pilote Honda Repsol marche, ou plutôt roule, sur l'eau, avec cinq succès en dix manches, et un podium à chaque course cette saison. La remise en question s'annonce donc cruciale pour le Transalpin qui voit, à 32 ans, l'un de ses derniers challenges lui résister. Un challenge devant lequel il pourrait toutefois reculer selon certains. C'est ce qu'affirme notamment l'ex-pilote de chez Honda Gresini, Marco Melandri. "Je sais que Valentino Rossi a contacté Fausto Gresini pour avoir une Honda en 2012. Cela confirme ce que je dis depuis quelques temps: le mariage entre Rossi et Ducati n'a plus que quelques mois à vivre." Info ou intox, le septuple champion du monde devra en tout cas tout faire, dès dimanche prochain et le GP de Brno pour ne pas finir la saison sans victoire, fait qui ne lui est jamais arrivé en plus de quinze ans de carrière...