Les chronos continuent de s'affoler dans la piscine Antigone de Montpellier où se dispute les championnats de France. Samedi, un record d'Europe et cinq nouveaux records de France sont tombés. Christophe Soulier a surpris les observateurs sur 200 m 4 nages en améliorant la plus vielle marque nationale.Rien ne résiste aux nouvelles combinaisons à Montpellier. Samedi, Christophe Soulier a tout simplement effacé des tablettes le plus vieux record de France sur 200 mètres 4 nages, celui de Xavier Marchand, champion français le plus titré de la décennie précédente, vice-champion d'Europe 97 et du monde 98 de la distance, record vieux de douze ans, le 24 août 1997 pour être plus précis (2'01"08). Après avoir fait l'acquisition de la fameuse Jaked dans la semaine, l'Héraultais a claqué un nouveau record de France en 2'00"38. Soulier ne verra toutefois pas Rome, le quota étant fixé à 1'59"90.A peine remis de cette émotion au drôle de goût, voilà que l'Espagnol Rafael Munoz Perez, autre adepte de la Jaked, venait chatouiller sur 100 mètres papillon en 50"46, nouveau record d'Europe, le record du monde de Ian Crocker, à seulement six petits centièmes de la marque référence de l'Américain. Déjà nouveau recordman du monde du 50 mètres papillon depuis quinze jours, chrono réalisé lors des Championnats d'Espagne, à Malaga, Munoz y nageait alors douze centièmes moins vite sur 100 mètres papillon (50"58). Samedi, dans son sillage, l'Espagnol a emmené Clément Lefert vers un nouveau record de France. Après l'avoir égalé vendredi, en demi-finales, le Niçois, deuxième en 51"42, a effacé à son tour la marque de Frédérick Bousquet (51"50) et décroché cette fois son billet pour Rome, lui qui avait été titré sur 200 mètres papillon mercredi sans parvenir à vaincre les minima.Mongel impressionneAutre record de France, et quel record de France ! En finale du 100 mètres papillon, Aurore Mongel, dans une combinaison classique, a ainsi écrabouillé sa meilleure marque de cinq dixièmes, passant de ses 58"30, établis à Pékin l'an dernier, à 57"80 pour devenir la première Française de l'histoire sous les 58 secondes ! Et troisième sésame pour Rome après ceux décrochés sur 200 mètres papillon et 4x100 mètres par la nageuse de Mulhouse. Mais, comme le déclarait Frédérick Bousquet vendredi, après son sacre sur 100 mètres, la combinaison ne fait pas tout et Pierre Roger l'a appris samedi à ses dépens, lui le recordman de France depuis la veille du 200 mètres dos (1'54"64), dont la seconde peau s'est déchirée à quelques minutes d'une finale remportée par Benjamin Stasiulis, vainqueur en 1'57"90 et qualifiée pour Rome. Roger, cinquième en 2'01"69, n'a que ses yeux pour pleurer...