Cévaër sort du lot

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après Thomas Levet, vainqueur de l'Open d'Espagne, un autre Français s'est illustré sur le circuit européen. Il s'agit de Christian Cévaër, qui a remporté dimanche l'European Open, son deuxième succès en professionnel. En tête à l'issue du troisième tour, le natif de Nouméa est parvenu à conserver un coup d'avance sur trois adversaires.

Après Thomas Levet, vainqueur de l'Open d'Espagne, un autre Français s'est illustré sur le circuit européen. Il s'agit de Christian Cévaër, qui a remporté dimanche l'European Open, son deuxième succès en professionnel. En tête à l'issue du troisième tour, le natif de Nouméa est parvenu à conserver un coup d'avance sur trois adversaires.C'est ce qui s'appelle une grosse cote. Christian Cévaër a déjoué tous les pronostics en remportant dimanche l'European Tour, qui constitue le deuxième titre de sa carrière. Le Français a en effet su battre une concurrence acharnée et le très exigeant parcours du London Golf Club pour remporter cette épreuve, empochant au passage la coquette somme de 341 220 euros, évidemment son record en carrière.Car Cévaër, 449e mondial avant cette épreuve, luttait avant tout pour ne pas quitter le circuit européen et assurer sa licence pour la saison prochaine. Mission largement accomplie, puisqu'il repart d'Angleterre avec un passeport longue durée, valable cinq ans. Ce succès, le Français l'a avant tout acquis grâce à des nerfs plus solides, notamment en fin de parcours.Cinq après sa première victoireA la lutte avec Webster et Quiros à l'approche du dernier trou, long de 430 mètres, le natif de Nouméa sut accrocher le par 4, là où ses concurrents envoyaient leur balle dans le public et laissaient échapper la victoire. Ce 18e trou faisait d'ailleurs figure d'épouvantail durant tout le week-end, entraînant pas moins de 154 bogeys de la part des joueurs présents. A l'heure de jouer ses trois derniers coups, Cévaër s'emparait de son club fétiche, club hybride qui permet de jouer plusieurs types de coup, et c'est ce club, sur ce 18e trou qui offrait à Cévaër, pourtant peu réputé pour son jeu long, son avance décisive, devançant au terme de l'épreuve d'un seul petit coup trois hommes, l'Espagnol Quiros et les Britanniques Webster et Gary Orr.Certes, la fiche totale du Français ne rentrera pas dans les annales, puisqu'il termine avec un total de 281, soit treize coups de plus que le vainqueur de l'année précédente, Ross Fisher. Mais à l'heure de sabrer le champagne, le Néo-calédonien savourait simplement sa victoire, revenant sur l'état d'esprit qui l'avait animé tout au long du week-end : "J'ai mis un point d'honneur à prendre du plaisir avec mon golf, à croire en mon talent et à m'accrocher, quoi qu'il se passe." Ce qu'il s'est passé, c'est donc un deuxième titre en carrière, cinq ans après avoir dominé l'Open d'Espagne. Cevaër a eu raison d'y croire.