Blanc: "J'y crois encore"

  • Copié
Olivier CHAUVET Br De Sports.fr , modifié à
Invité à s'expliquer sur l'affaire des quotas vendredi au journal de 20 heures de TF1, Laurent Blanc a tenu à "s'excuser des propos tenus lors de cette réunion qui a dérapé". S'il reconnaît avoir "très mal vécu la situation" et que l'idée de démissionner lui "avait effleuré l'esprit", le sélectionneur tricolore veut se replonger à fond dans sa fonction.

Invité à s'expliquer sur l'affaire des quotas vendredi au journal de 20 heures de TF1, Laurent Blanc a tenu à "s'excuser des propos tenus lors de cette réunion qui a dérapé". S'il reconnaît avoir "très mal vécu la situation" et que l'idée de démissionner lui "avait effleuré l'esprit", le sélectionneur tricolore veut se replonger à fond dans sa fonction. Après quinze jours de tempête médiatique, Laurent Blanc est sorti de son silence vendredi soir au journal de 20 heures de TF1 pour s'expliquer sur l'affaire des quotas. Emu, le sélectionneur tricolore a indiqué en préambule "avoir très mal vécu et vivre encore très mal" la situation, même s'il dit avoir été touché par le fait d'avoir reçu "énormément de témoignages et de soutiens du monde sportif et associatif". "Cette épreuve, c'est moi qui la vis et cela va au-delà du sélectionneur. On a touché l'homme et ça a été une période très difficile à supporter", a renchéri celui qui a confirmé que l'idée de démissionner lui avait "effleuré l'esprit". "On ne devient pas sélectionneur pour vivre ce genre de situation, mais pour les joueurs, le jeu et essayer d'être compétitifs. Démissionner n'était pas la bonne solution. Le moral et l'envie ont repris le dessus. Je l'ai fait pour moi, pour le football français, le staff et cette équipe que l'on est en train de construire". Le Cévenol a également tenu à réitérer ses excuses auprès des gens qui ont pu se sentir choqués par les propos qu'il a tenu lors de la réunion du 8 novembre dernier, qui pour lui a "dérapé": "Je tiens à m'excuser des propos tenus lors de cette réunion qui a dérapé. Je suis en colère vis-à-vis de moi pour avoir tenu ces propos, qui, sortis de leur contexte, peuvent entraîner un amalgame blessant pour les gens que je connais et pour les gens que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas, mais qui ont pu se sentir blessé. Je m'excuse auprès d'eux". Le patron des Bleus rejoint ainsi les conclusions des enquêtes diligentées par le ministère des Sports et la FFF, pour qui "aucun propos discriminatoire n'avaient été tenus" lors de cette réunion de la DTN, mais que cette dernière avait donné lieu à des "dérapages inacceptables". "Un climat tendu par rapport à ces sujets-là" En revanche, si pour Patrick Braouezec, l'un des enquêteurs de la commission de la FFF, le débat sur les binationaux n'a pas lieu d'être, Laurent Blanc s'est montré plus mesuré sur la question: "Il y a deux positions sur cette question de la double nationalité. Soit on dit que c'est un faux débat, un faux problème et le débat est clos, il n'y a pas d'échange. Soit on décide d'aborder la problématique, mais alors il faut échanger, discuter. C'est un problème sérieux et compliqué". "Il y a un climat tendu par rapport à ces sujets-là, poursuit le sélectionneur. On le voit encore avec cette affaire, c'est parfois difficile de débattre, de discuter, d'échanger sans que l'interprétation soit différente de ce que vous pensez". Bien décidé à tourner la page, le champion du monde 98 entend désormais se replonger à fond dans son rôle de sélectionneur et poursuivre le redressement de l'équipe de France: "Ce n'est pas à moi à dire s'il faut réformer (la FFF), ce n'est pas dans mes prérogatives. L'avenir nous le dira, mais, en ce qui me concerne, je veux rester le même. J'y crois encore. Je me suis engagé pour cela, avec d'autres personnes, et nous sommes prêts à relever le défi. Je veux aller jusqu'au bout. Il faut bien réfléchir, analyser ce qui s'est passé. Mais je veux me replonger dans ce que j'apprécie le plus, le football". Les Bleus retrouveront le terrain le 6 juin prochain en Biélorussie dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012.