Ballon de Plomb : notre pronostic

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Les Cahiers du foot ont dévoilé les onze candidats à leur trophée alternatif au Ballon d'Or.

Ce onze-là n'a rien à voir avec un onze de rêve. Il s'agit des joueurs nommés au Ballon de plomb, une distinction remise par les Cahiers du Football et censée récompenser les "mauvais" joueurs dans tous les sens du terme : technique, mentalité et choix de carrière. Bref, on est loin des valeurs du Ballon d'Or du duo France Football-FIFA. Alors que ce sont les internautes qui pourront élire leur vainqueur, Europe1.fr détaille pour vous les "qualités" des onze nommés pour ce trophée dont le regretté Mateja Kezman est le tenant du titre.

Hatem Ben Arfa (Marseille, Newcastle) : Il est allé au clash cet été avec son entraîneur Didier Deschamps. Il a fait la grève de l'entraînement. Tout ça pour rejoindre Newcastle, un promu confortablement installé dans le ventre mou de la Premier League. Notre avis : sa fin de saison percutante avec l'OM et l'empathie suscitée par sa grave blessure devraient l'empêcher d'être titré.

Mathieu Chalmé (Bordeaux) : Elément clé dans le titre de champion décroché par les Girondins en 2009, il a dévissé en 2010, à l'image de son équipe. Blessé, il n'a joué que neuf matches depuis juillet, sans se montrer très tranchant. Notre avis : il reste nettement trop bon pour être ballon de Plomb.

Grégory Coupet (Paris-SG) : Absent les quatre premiers mois de 2010 après sa blessure, il est revenu en avril mais n'a pas été de la victoire du PSG en Coupe de France. Redevenu titulaire à la reprise, il passe au travers à Sochaux (1-3) et laisse sa place à Edel, acceptant son sort, résigné. Notre avis : son sens du collectif et sa carrière font néanmoins de sa nomination une aberration.

Mathieu Coutadeur (Monaco) : Pur produit du centre de formation du Mans, il est transféré à l'été 2009 à Monaco. Mais, comme d'autres avant lui, il se brouille avec Guy Lacombe et annonce vouloir quitter la Principauté l'été dernier. Resté coincé sur le Rocher, il vivote, avec trois titularisations seulement en Ligue 1. Notre avis : du potentiel.

Yohan Démont (Lens) : Nettement moins bon que la saison précédente, Yohan Demont est récompensé pour ses écarts sur (altercation avec Nenad Kovacevic) et en dehors du terrain (coup de poing dans une porte). Notre avis : un profil de gagnant malgré un indiscutable tempérament de guerrier.

Nicolas Dieuze (Grenoble) : L'ancien Toulousain est l'un des piliers du Grenoble Foot 38. Et c'est bien là son problème. Relégué en Ligue 2 (et maintenant dernier de Ligue 2), le GF38 a sombré en 2010. Plaidant le naufrage collectif, Dieuze a laissé comme message sur son Twitter : "Mais si je l'ai (le ballon de Plomb), je remercierai tous mes coéquipiers sans qui je ne suis rien! Merci". Notre avis : Un Ballon de Plomb peut-il avoir de l'ironie ? Pas sûr.

Sofiane Feghouli (Grenoble, Valence CF) : Il a été coéquipier de Dieuze lors de la saison 2009-10. Peu à peu écarté au GF38, il choisit à l'intersaison de rejoindre Valence, le club espagnol, pas le français. Depuis août, il n'a joué que deux bouts de match. Un retour en France lors du prochain mercato est à prévoir. Notre avis : un parcours de champion.

Antonio Geder (Le Mans) : Carlos Mozer, Edmilson, Cris,... Et Geder. Vous ne le connaissez pas ? C'est normal. En trois ans au Mans, ce défenseur brésilien venu du Spartak ne s'est jamais imposé. Le MUC72 envoyé en L2, "le destroyer", l'un des plus gros salaires du club, a été prié d'aller voir ailleurs. Notre avis : pas assez connu pour gagner.

Damien Grégorini (Nancy) : Barré par Gennaro Bracigliano à Nancy, il a profité de la baisse de régime de l'ancien capitaine de l'ASNL pour s'installer dans les cages. Depuis, il squatte la rubrique le "bêtisier" de la Ligue 1. Le Marseillais Loïc Rémy a confondu sa tête avec le ballon et lui a cassé une dent. Il est aussi celui qui a encaissé le fameux "but fantôme" à Bordeaux, la balle n'ayant jamais franchi la ligne. Notre avis : la guigne mais pas la gagne.

Kazim Kazim (Toulouse, Fenerbahçe) : Le Turc né en Angleterre, Colin Kazim-Richards, n'a marqué que deux fois en quinze matches avec Toulouse. On se souvient surtout de lui pour son comportement un peu extrême dans la vie. En fin de saison, il avait été contrôlé en excès de vitesse au volant d'un véhicule tout-terrain dans le centre de la ville Rose. Revenu en Turquie, il serait sur les tablettes de Gérard Houllier à Aston Villa. Notre avis : un indiscutable favori.

Fernando Morientes (Marseille) : En 2003, l'ASM de Didier Deschamps l'avait relancé. En 2010, l'OM de Didier Deschamps l'a enterré. Fantomatique (quand il lui arrivait de jouer) lors de sa seule saison sur la Canebière, il a mis un terme à sa carrière en août dernier, après avoir tout gagné ou presque avec le Real. Notre avis : trop triste pour se moquer.

Conclusion : Trois favoris se dégagent : Démont, Dieuze et Kazim Kazim. Sur ses dernières sorties, le Lensois peut avoir marqué les esprits.