Ayew touche à tout

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Thomas PISSELET , modifié à
Auteur d'un triplé contre Nice (4-2), André Ayew a prouvé qu'il pouvait aussi être efficace à la pointe de l'attaque de l'OM. Un poste auquel l'international ghanéen, 21 ans, n'était pas habitué cette saison, lui qui a surtout évolué au milieu et dans le couloir gauche. Sa polyvalence est une force qui pourrait encore aider Marseille contre Auxerre dimanche lors de la 33e journée de Ligue 1.

Auteur d'un triplé contre Nice (4-2), André Ayew a prouvé qu'il pouvait aussi être efficace à la pointe de l'attaque de l'OM. Un poste auquel l'international ghanéen, 21 ans, n'était pas habitué cette saison, lui qui a surtout évolué au milieu et dans le couloir gauche. Sa polyvalence est une force qui pourrait encore aider Marseille contre Auxerre dimanche lors de la 33e journée de Ligue 1. Ne cherchez plus ! Le meilleur joueur de l'OM cette saison n'est ni André-Pierre Gignac, ni Loïc Rémy, achetés pour près de 15 millions d'euros chacun à l'intersaison, et encore moins Lucho Gonzalez, qui a beaucoup déçu. Non, si l'OM parvient à conserver son titre de champion de France, il le devra notamment à André Ayew. Et son triplé inscrit cette semaine contre Nice (4-2), le premier de sa carrière, ne l'explique qu'en partie. A son retour de la Coupe du monde 2010 avec le Ghana, après une saison réussie à Arles-Avignon en Ligue 2, le fils d'Abedi Pelé n'était pas forcément attendu comme le Messi(e) à Marseille. Mais Didier Deschamps n'avait aucunement l'intention de le prêter une nouvelle fois. Une sage décision puisque André Ayew a su faire de sa polyvalence un atout pour s'imposer dans le riche effectif olympien. "Dédé, il a beaucoup de qualités, il a toujours cette faim", apprécie sur le site du club l'entraîneur olympien, conquis par son jeune joueur (21 ans) qui, avec son frère cadet Jordan (19 ans) - également buteur face au Gym -, représentent l'avenir de l'OM. Des qualités qui auraient pu être un frein. Tantôt utilisé comme ailier gauche, tantôt comme milieu relayeur, André Ayew aurait effectivement pu être un parfait bouche-trou. Mais il a rarement déçu et ce, quel que soit son poste sur le terrain. Sa faculté de percussion et son aisance technique ont parlé en sa faveur et ont fait de lui un titulaire à part entière (26 titularisations en 31 matches). "Le coach sait ce qu'il fait" Mieux, ses dix buts inscrits en championnat l'ont rendu redoutable. Cette arme offensive, Marseille ne peut pas s'en priver dans cette dernière ligne droite de la saison, surtout en l'absence de Loïc Rémy qui sera encore suspendu contre Auxerre dimanche lors de la 33e journée de Ligue 1. Dans quelle position jouera André Ayew ? Peut-être en pointe, comme face à Nice au stade Vélodrome, où il a semblé très à l'aise malgré son petit gabarit (1,76 m). "Ce n'est pas mon poste mais par rapport aux adversaires et à ce que voulait le coach, il m'a mis là pour jouer en une touche, trouver des décalages sur les côtés et provoquer", explique-t-il. Même s'il ne lui était pas familier, ce registre ne l'a pas trop perturbé. Et Didier Deschamps aurait sans doute tort de ne pas l'aligner de nouveau aux avant-postes contre l'AJA, d'autant qu'André-Pierre Gignac traverse une nouvelle période creuse à la finition. "Samedi dernier (en finale de la Coupe de la Ligue, ndlr), c'était Mathieu Valbuena qui était à ce poste. Mercredi, c'était moi, rappelle l'international ghanéen. On essaie tous d'apporter un plus pour le collectif. Le coach sait ce qu'il fait, nous n'avons qu'à donner le meilleur de nous-mêmes. [...] On est là et on a notre destin entre les mains, il faut donc gagner tous les matches qui arrivent en commençant par [celui] contre Auxerre."