Aviron : la grosse colère française

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avec agences , modifié à
JO - La paire française, quatrième, a porté réclamation contre les Britanniques. En vain.

Quelques secondes après avoir pris le départ de la finale du deux de couple, samedi, la paire britannique Zac Purchase/Mark Hunter s'arrête dans le bassin d'Eton en levant les bras. La scène en rappelle étrangement une autre. Jeudi, les pistards britanniques avaient fait la même chose suite à la chute de Philip Hindes lors des qualifications pour la vitesse par équipes. Après une période d'hésitation des officiels, la course est interrompue. L'équipage britannique retourne alors au départ et répare la coulisse d'un siège qui a visiblement déraillé.

Le bateau britannique stoppe sa course :

Un deuxième départ est alors donné. Et, si les Britanniques ne l'emportent pas, ils décrochent néanmoins la médaille d'argent derrière les Danois Mads Rasmussen et Rasmus Quist. Quatrièmes, les Français Stany Delayre et Jérémie Azou l'ont mauvaise et le premier des deux Tricolores adresse même un doigt d'honneur en direction des tribunes.

Les Bleus n'ont pas digéré l'annulation du premier départ, où ils s'étaient montrés bien plus performants, et lèvent les bras pour porter réclamation. Ils pensent alors être dans leur droit. En effet, le règlement prévoit qu'un deuxième départ peut être donné si deux conditions sont remplies : l'incident doit avoir pour origine un casse technique et avoir eu lieu dans les 100 premiers mètres de course.

La réclamation rapidement rejetée

Et, visiblement, selon les arbitres, ces deux conditions étaient remplies. "Les arbitres ont considéré que le bateau britannique avait demandé un nouveau départ à 85 mètres, ce qu'ils avaient le droit de faire, et qu'ils avaient bien subi un incident technique", a expliqué à la presse le directeur technique national Pascal Berrest. "Après, je n'ai pas pu le vérifier et j'ai encore un gros doute qui restera toujours."

Très énervé, Stany Delayre, qui s'est excusé pour son geste obscène fait à l'arrivée, a confié que, "de l'intérieur, il était difficile de savoir ce qui s'était exactement passé". Seuls les principaux concernés, à savoir les deux membres de l'équipage britannique, le savent. Mais pas sûr qu'ils s'épanchent sur cette avarie, comme l'a fait leur jeune compatriote cycliste Philip Hindes après sa chute.