Arsenal va jouer avec le feu

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Thomas SINIECKI , modifié à
Dans le flou le plus complet, Arsenal se lance à l'assaut des barrages de la Ligue des champions, en recevant l'Udinese mardi lors du match aller. Marqués par le départ tout chaud de Cesc Fabregas à Barcelone, les Gunners seront privés de plusieurs cadres face à un adversaire particulièrement coriace. Grandes habituées de la C1, les troupes d'Arsène Wenger jouent gros. Très gros, même.

Dans le flou le plus complet, Arsenal se lance à l'assaut des barrages de la Ligue des champions, en recevant l'Udinese mardi lors du match aller. Marqués par le départ tout chaud de Cesc Fabregas à Barcelone, les Gunners seront privés de plusieurs cadres face à un adversaire particulièrement coriace. Grandes habituées de la C1, les troupes d'Arsène Wenger jouent gros. Très gros, même. La Ligue des champions, ce n'est pas seulement le strass et les paillettes à l'arrivée du printemps, même pour les grands clubs. Tout peut s'arrêter dans la moiteur du mois d'août, alors que la préparation n'est pas encore optimale. Tel est l'éternel danger du tour préliminaire, désormais nommé tour de barrages, et Arsenal est une des grosses écuries les plus exposées du Vieux continent en ce début de saison. Opposés à l'Udinese, les Gunners n'ont peut-être jamais été aussi près de manquer à l'appel de la C1, qu'ils fréquentent sans discontinuer depuis la saison 1998-99. Face aux Italiens, les hommes d'Arsène Wenger ne sont presque pas favoris, et la participation à la seule Ligue Europa serait un coup monstrueux pour le club londonien. Sportivement et financièrement. Malgré le contexte pas franchement optimal, alors que Cesc Fabregas vient d'être officiellement cédé à Barcelone et que les supporters entonnent des chants moqueurs envers Samir Nasri - toujours annoncé sur le départ - l'entraîneur français fait front: "Ce club a 125 ans et ce n'est pas le premier grand joueur qui s'en va, précise Wenger sur le site de l'UEFA, en parlant bien sûr de Fabregas. Nous voulons montrer que nous avons la force et la cohésion pour nous battre comme nous l'avons toujours fait dans ce club." Jusqu'ici, le dernier tour de qualification a toujours souri à Arsenal, qui a franchi ce cap à quatre reprises en autant de tentatives (voir encart). Di Natale: "Le match le plus important de ma carrière" Mais cette fois, le pedigree de l'adversaire a vraiment de quoi faire peur. 4e de Serie A la saison passée, l'Udinese a certes vendu Alexis Sanchez au Barça (ce qui fera un point commun aux deux adversaires...). Ce qui ne suffit pas, évidemment, à rassurer Wenger: "S'ils ont fini à cette place dans leur championnat la saison dernière, c'est qu'ils ont de la qualité, poursuivait le coach des Gunners en conférence de presse. Sanchez, Gökhan Inler ou Cristian Zapata devraient leur manquer, mais ils ont acheté quelques bons joueurs comme Mauricio Isla, et puis ils ont Antonio Di Natale." Di Natale, justement, n'y va pas par quatre chemins au moment d'évoquer la confrontation avec les Gunners: "Pour moi, c'est le match le plus important de ma carrière. Et pour mes coéquipiers aussi. On va jouer deux finales." Cerise sur le gâteau, les Londoniens seront privés de quatre éléments majeurs: Nasri et Robin van Persie (suspendus), Jack Wilshere et Abou Diaby (blessés) manqueront en effet à l'appel. Arsenal n'a jamais été aussi près de découvrir la Ligue Europa, ce qui serait un puissant symbole négatif dans la progression du club. Et malgré les circonstances, la qualification pour la C1 serait tout juste normale.