Arsenal contre-attaque !

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LIGUE DES CHAMPIONS - Menés 1-0, les Gunners l'ont emporté 2-1 face au Barça. Très fort.

Arsenal renverse tout. Il ne pouvait rien arriver au Barça. Dominateur - surtout en première période - et menant au score à moins d'un quart de la fin, les Catalans étaient sur la voie royale des quarts de finale. Pensez donc : les Blaugrana, qui ont monopolisé le ballon 60% du temps, ont réussi 629 passes durant le match alors que les Gunners en ont seulement réussi... 299. Mais voilà, le Barça n'était pas à l'abri. Car, en face, il y avait des joueurs de talent et c'est grâce à deux magnifiques inspirations, l'une de Robin van Persie (une frappe au premier poteau) et l'autre de Samir Nasri (une passe en retrait pour Arshavin), qu'Arsenal a finalement remporté une partie de folie (2-1). Ça promet pour le match retour, le 8 mars. A lire :Ces Gunners ont du coeur

Le prince Samir. De retour sur les pelouses 17 jours seulement après une déchirure à la cuisse gauche, Samir Nasri a fait la différence en fin de match, dans une période où il aurait dû, logiquement, baisser de pied. Mais l'ancien Marseillais avait les crocs. "Je ne pensais pas tenir 90 minutes mais je suis revenu plus vite, et, ce soir (mercredi soir), je n'ai rien ressenti", a-t-il confié au micro de Canal+. "On a pas mal progressé, on a acquis de la maturité, on a prouvé que c'était pas la même chose que l'an dernier (élimination en quarts 2-2 et 1-4 ndlr)." A la différence de l'an dernier, les Gunners iront au Camp Nou avec un avantage, celui que leur a offert Nasri sur cette passe lumineuse pour Arshavin, qui est intervenue à l'issue d'un long raid sur le côté droit. Une passe en retrait d'une vingtaine de mètres d'une rare lucidité.

Messi gaspille. Même s'il a délivré la passe décisive pour David Villa sur le but du Barça, Lionel Messi n'aura pas passé une très bonne soirée à l'Emirates Stadium. Le double Ballon d'Or a manqué deux énormes occasions, la première peu après le quart d'heure de jeu. Après avoir mis sur les fesses le gardien d'Arsenal, Wojciech Szczesny, l'Argentin a piqué son ballon qui a filé à côté du poteau gauche. Puis à la 68e minute du jeu, bien lancé par Andres Iniesta, Messi a trouvé le petit filet. Il a même perdu le ballon qui amène le deuxième but d'Arsenal...

Le coaching de Wenger. Arsène Wenger a réussi son match. En faisant entrer Niklas Bendtner et Andreï Arshavin à une vingtaine de minutes de la fin (pour Theo Walcott et Alexandre Song), le technicien alsacien a su faire entrer des forces vives et décisives au bon moment quand son vis-à-vis "Pep" Guardiola prenait une option plus conservatrice avec la sortie de David Villa et l’entrée de Seydou Keita. Mais là où Wenger a sans doute fait la différence, c’est dans son discours à la mi-temps où il a su remobiliser une équipe qui avait été, par instants, étouffée par le jeu en mouvement du Barça.

La rédemption de Clichy. Coupable de ne pas être remonté suffisamment vite pour mettre David Villa hors-jeu sur le but du Barça, le défenseur international a adressé la passe décisive à Robin van Persie sur le but égalisateur. Après une récupération d'Andreï Arshavin le long de la touche, le latéral des Gunners a trouvé l'attaquant néérlandais sur une subtile passe en profondeur. Le plus dur restait à faire mais Van Persie, peu en réussite jusque-là, l'a fait.

Les joueurs du Shakthar jubilent à Rome (930x620)

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La connexion brésilienne. Avant les huitièmes de finale, affronter le Shakhtar Donetsk faisait figure de "bon tirage". Allez demander maintenant aux joueurs de l'AS Rome, battus (3-2) chez eux, mercredi, si c'était effectivement un "bon tirage" de tomber sur les Ukrainiens, ou plutôt devrait-on dire les Brésiliens. Car les trois buteurs du Chakhtior sont tous brésiliens, avec dans l'ordre : Jadson (29e), Douglas Costa (39e) et Luiz Fabiano (41e). On retiendra le deuxième but, celui de la petite merveille Douglas Costa, une frappe enroulée du plus bel effet. A lire :Le Shakthar marche sur Rome

La drôle de soirée de Ménez. Passeur décisif avec les Bleus au Stade de France face au Brésil (1-0), Jérémy Ménez a confirmé sa bonne... passe actuelle en signant un but magnifique, celui qui entretient encore un mince espoir pour les joueurs romains. Après avoir résisté à un tirage de maillot, l'ex-Monégasque a littéralement nettoyé la lucarne gauche du gardien du Shakhtar. C'était quelques minutes avant de prendre un carton jaune aussi évitable que préjudiciable puisque celui-ci va l'empêcher de disputer le match retour, dans trois semaines, en Ukraine.

La bourde de Riise. John Arne Riise se souviendra de ce 16 février 2011. Alors qu'il n'y avait aucun danger autour de lui, le défenseur norvégien a glissé le long de la touche et offert le cuir à Douglas Costa qui transmit rapidement à son compatriote Luiz Fabiano. Le Shakhtar, qui prit alors un avantage de deux buts (3-1), était sur les rails.