Arles-Avignon s'agite encore

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Benoît CONTA , modifié à
Cancre de la première partie de championnat avec seulement huit petits points glanés en 19 rencontres, Arles-Avignon est d'ores et déjà pratiquement condamné à la Ligue 2. Une situation qui n'empêche pas le club provençal de s'agiter de nouveau pendant ce mercato, avec le départ du co-président, et de nombreuses rumeurs de transfert. Même si Faruk Hadzibegic a, semble-t-il, apporté un poil de rigueur.

Cancre de la première partie de championnat avec seulement huit petits points glanés en 19 rencontres, Arles-Avignon est d'ores et déjà pratiquement condamné à la Ligue 2. Une situation qui n'empêche pas le club provençal de s'agiter de nouveau pendant ce mercato, avec le départ du co-président, et de nombreuses rumeurs de transfert. Même si Faruk Hadzibegic a, semble-t-il, apporté un poil de rigueur. Illusion d'optique ou non ? Alors qu'Arles-Avignon est sans doute en passe de devenir le pire club à avoir jamais évolué en Ligue 1, le mercato d'hiver donne la drôle d'impression de furieusement ressembler à l'été dernier. Ces deux mois dont avait profité Marcel Salerno, qui avait pris le pouvoir en juin 2010, pour faire du club une sorte de maison d'accueil pour mercenaires mi-loosers, mi-retraités. Un recrutement farfelu qui a plongé les Provençaux dans une médiocrité sans fond (de jeu). Résultat, à la mi-saison, l'ACA compte seulement huit points au compteur et la plupart de ses orteils en Ligue 2. Alors que l'on pouvait imaginer voir des dirigeants soucieux de profiter de leurs six derniers mois dans l'élite pour préparer au mieux leur retour à l'étage inférieur, ce mois de janvier semble plus propice à de nouvelles révolutions de palais qu'autre chose. En coulisses du moins. En désaccord sur la politique sportive à suivre pour assurer le futur du club, les deux co-présidents ont décidé de se séparer. François Perrot a ainsi vendu ses parts à Marcel Salerno qui possède désormais 80% de l'ACA, dont il peut notamment disposer à sa guise, si ce n'était pas déjà le cas. Un départ qui entraîne également celui du directeur sportif, Fabrice Bertone. Mejia et Pavon veulent fuir Inutile de dire que le prolongement du règne de M. Salerno n'est pas forcément une bonne nouvelle, le bonhomme semblant s'appliquer pour faire du club son jouet. Un jouet défectueux. Toutefois, en football, on pourra toujours affirmer que c'est le terrain qui fait foi. Et sur ce point, Faruk Hadzibegic, en place depuis le mois d'octobre, a, semble-t-il, ramené un semblant de sérénité, même si les résultats n'illustrent pas beaucoup cette amélioration. Le Bosniaque à la poigne de fer cherche en effet à faire le ménage dans son effectif pléthorique, avec notamment les départs de Charisteas, Psaume ou Erbate. Voilà qui a donné des idées aux deux ancien Madrilènes, Mejia et Pavon. Les deux Espagnols font en effet tout pour quitter le club, le premier vers la Turquie, le second vers Sunderland. Dans l'autre sens, seul Baldé, le Valenciennois, s'est engagé pour renforcer le secteur défensif. Une arrivée qui n'est pas forcément annonciatrice d'une nouvelle vague de renforts. Seule la défense semble prioritaire aux yeux d'Hadzibegic, qui pourrait jeter son dévolu sur un autre ancien de VA, lui aussi originaire de la région, Pancho Abardonado. Pour le reste, le bal des rumeurs semble inhérent à la situation du club. Profitant de la fièvre acheteuse dont a été pris le club cet été, les agents semblent s'en donner à coeur joie pour multiplier les pistes. Sur RMC, on entend ainsi Bernard Mendy se déclarer candidat, tandis qu'Alonso, le Monégasque, se préparerait aussi à faire ses valises pour la Provence. Des bruits de couloir inévitables qui ne sont pas la meilleure façon de préparer la reprise. Déjà battu en Coupe de France par Sedan la semaine passée, Arles-Avignon réattaque le championnat par du costaud dès samedi, pour la 20e journée, avec un déplacement à Rennes. Pour repartir de l'avant ?