Annecy joue gros

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ALEXANDRE MISPELON , modifié à
La candidature d'Annecy pour les JO d'hiver 2018 joue très gros cette semaine. La Commission d'évaluation du CIO visite en effet de mardi à samedi les installations prévues ou déjà existantes du projet français. Le premier ministre François Fillon et l'ensemble des acteurs du mouvement sportif français ont accueilli mardi les 11 membres du CIO devant plus de 150 journalistes.

La candidature d'Annecy pour les JO d'hiver 2018 joue très gros cette semaine. La Commission d'évaluation du CIO visite en effet de mardi à samedi les installations prévues ou déjà existantes du projet français. Le premier ministre François Fillon et l'ensemble des acteurs du mouvement sportif français ont accueilli mardi les 11 membres du CIO devant plus de 150 journalistes. Le compte à rebours est lancé ! Il ne reste plus que six mois à Annecy pour convaincre. Après les bouleversements en interne, entraînant le départ d'Edgar Grospiron en décembre dernier, la capitale de Haute-Savoie a entamé son premier test capital. La commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) est en effet arrivée mardi après-midi pour sa semaine de visite d'étude du dossier de candidature à l'organisation des JO d'hiver 2018. Accueillis par Charles Beigbeder, nommé le 10 janvier dernier à la tête du Groupement d'intérêt public (GIP), les onze membres du CIO se sont dans un premier temps rendus sur les bords du lac de la ville savoyarde. Après quelques mots de bienvenue du premier ministre François Fillon, la délégation d'Annecy 2018 s'est rendue à l'hôtel Impérial pour une conférence de presse devant plus de 150 journalistes. Fillon : "Soutien total de l'Etat" Le chef du gouvernement est alors entré en scène en rappelant le soutien total de l'Etat avec la candidature d'Annecy. "J'ai tenu à être présent parce que c'est la meilleure façon de témoigner du soutien total de l'Etat et des collectivités locales à la candidature. C'est la France toute entière qui s'engage", a-t-il déclaré. Concernant le projet français présenté, il juge que "le dossier que nous présentons est d'une très bonne qualité technique. Il est resserré autour de deux pôles légendaires. Nous avons tout pour encadrer des Jeux d'hiver d'exception". Et pourtant, des associations d'écologistes ne sont pas du même avis. "Le projet est vide sur le plan environnemental. Cela fait deux ans que l'on s'exprime à ce sujet et que nous ne sommes pas écoutés", a déclaré Eric Feraille, président de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature, dans les colonnes du Monde. Ces associations ont même tenu à le dénoncer dans une lettre adressée CIO au début du mois. "Dans les documents qui sont soumis à votre évaluation, l'impact environnemental du projet est largement, volontairement, sous-estimé : impact sur des terres agricoles, sur des ressources en eau, sur des espaces naturels fragiles...", ont-elles écrit. Annecy rattrape son retard Après la diffusion du film publicitaire réalisé par Nicolas Barry, qui est visible sur les écrans depuis mercredi, la vice-présidente de la candidature d'Annecy, Pernilla Wiberg, double championne olympique de ski alpin et ex-membre du CIO, est à son tour venue défendre le projet français. "En tant qu'athlète, j'ai adoré être en compétition dans les Alpes françaises. Cela veut dire beaucoup pour moi d'avoir remporté ma première médaille d'or ici. J'aime cette montagne et je sais que d'autres athlètes auront ce sentiment s'ils viennent concourir à Annecy pour les Jeux Olympiques". Depuis quelques semaines, la candidature française se porte mieux. Munich et surtout Pyeongchang semblent toujours les mieux armés pour empocher la réception des JO 2018 mais Annecy rattrape peu à peu son retard. Critiqué par le CIO en juin dernier pour une trop grande dispersion des sites, la ville savoyarde ne doit pas se rater cette semaine si elle veut se voir désigner ville-hôte en juillet prochain.