Alonso n'a pas changé

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
L'ambition est présente. Presque palpable. Passé à côté du titre la saison dernière, Fernando Alonso a limé le bitume tout l'hiver pour préparer la Ferrari 150 Italia. Si l'Espagnol évite le surcroît de pression en faisant mine que le titre peut bien attendre une saison de plus ou encore que Red Bull partira avec l'étiquette de favorite, il n'en reste pas moins que le pilote Ferrari n'a qu'une idée en tête: succéder à Vettel.

L'ambition est présente. Presque palpable. Passé à côté du titre la saison dernière, Fernando Alonso a limé le bitume tout l'hiver pour préparer la Ferrari 150 Italia. Si l'Espagnol évite le surcroît de pression en faisant mine que le titre peut bien attendre une saison de plus ou encore que Red Bull partira avec l'étiquette de favorite, il n'en reste pas moins que le pilote Ferrari n'a qu'une idée en tête: succéder à Vettel. Travailleur de l'ombre n'est pas forcément le terme qui colle le mieux à la combinaison de Fernando Alonso. Malgré tout, le Taureau des Asturies n'en reste pas moins un acharné. Dans toutes les écuries où il est passé, son implication a toujours été louée. Il ne lâche rien, veut tout savoir et son ambition est quasiment contagieuse. Cette saison encore, il a multiplié les heures à l'usine mais également en piste puisqu'il a été le plus assidu de tous les pilotes durant l'hiver avec 2826 kilomètres avalés. Une donnée qui a son importance quand on sait combien la fiabilité est impérative en Formule 1. Tout au long des essais, Ferrari a bouclé 5244 kilomètres afin de tenter de résoudre l'équation de base en F1: aller vite et au bout! "Une fois de plus, la monoplace a démontré sa fiabilité ce qui représente toujours une bonne nouvelle. Les améliorations pour les derniers tests ont permis de faciliter le pilotage et nous avons réalisé une bonne simulation de week-end de Grand Prix avec des temps au tour raisonnables", explique Alonso sur le site de son écurie. Ne vous y trompez pas, des temps raisonnables, cela veut dire très rapides. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si tout l'hiver, Ferrari est restée dans le haut des feuilles de temps... Candidat au titre mais pas favori De quoi envisager la saison avec optimisme et gourmandise. Mais cette fois, Alonso, s'il accepte d'être un des candidats au titre, ne veut pas se poser en favori à la couronne mondiale. Interrogé sur la place de Ferrari par rapport à la concurrence la semaine dernière à Barcelone, il a répondu sur le site de la Scuderia: "Aujourd'hui, on était juste à côté d'eux à Barcelone... Blague à part, on ne saura la vérité qu'à Melbourne. Les pneumatiques utilisés, les charges en essence, les programmes de tests: beaucoup d'éléments entrent en jeu et tout cela peut faire une grosse différence en terme de rendement." Malgré ces incertitudes, on sait que Red Bull et Ferrari possèdent, au départ, les meilleures armes. Pour Melbourne, Alonso avoue viser le podium. Pour la saison, c'est une autre histoire. "On ne peut pas débuter chaque saison en exigeant le titre. C'est vrai que j'ai remporté deux titres, que nous sommes chez Ferrari et que l'objectif et notre ambition est de gagner le titre. Si on gagne ce sera fantastique mais dans le cas contraire, on essaiera l'année suivante", glisse-t-il à Marca. On n'est pas obligé de croire à ce détachement. Alonso veut gagner, il travaille d'arrache-pied pour y parvenir et il ne cèdera pas un pouce de terrain à quiconque. Mais ça, tout le monde le sait pertinemment.