Alonso impuissant face à Vettel

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L.D. , modifié à
Formidable de pugnacité devant son public, Fernando Alonso n'a rien pu faire face à la nouvelle démonstration de force de Sebastian Vettel, victorieux dimanche à Valence du Grand Prix d'Europe, sa sixième victoire en huit courses. Le double champion du monde espagnol se console avec la deuxième place, comme à Monaco, devant Mark Webber qui le devançait sur la grille de départ.

Formidable de pugnacité devant son public, Fernando Alonso n'a rien pu faire face à la nouvelle démonstration de force de Sebastian Vettel, victorieux dimanche à Valence du Grand Prix d'Europe, sa sixième victoire en huit courses. Le double champion du monde espagnol se console avec la deuxième place, comme à Monaco, devant Mark Webber qui le devançait sur la grille de départ. Chaud, chaud, très chaud sous les casques... Deux semaines après la douche canadienne, changement de décor complet pour les pilotes à Valence : 28°C dans l'air, 47°C au sol, il faisait très lourd dimanche lors du Grand Prix d'Europe. Et comme si ça ne suffisait pas, Sebastian Vettel, « seulement » deuxième à Montréal, s'est chargé de plomber un peu plus l'ambiance et la concurrence en reprenant sa marche impériale. Auteur de la pole position la veille, pour un sept sur huit presque parfait en qualifications, le champion du monde en titre a décroché sa sixième victoire de la saison, pour compter désormais 77 points d'avance au championnat du monde sur ses deux premiers poursuivants, Jenson Button et Mark Webber, soit un crédit de plus de trois victoires... Ça commence à faire lourd... Trop pour le public espagnol, qui pendant une cinquantaine de tours n'aura cessé d'encourager son champion, Fernando Alonso, formidable de pugnacité au volant de sa Ferrari, avant de se rendre à l'évidence : Vettel, malgré le DRS censé autoriser les dépassements, reste seul au monde, indécent de facilité, pour preuve ce meilleur tour en course réussi à trois boucles de l'arrivée (1'41"852) comme pour mieux marquer sa supériorité absolue. Même l'enfant d'Oviedo n'a rien pu y faire. Et pourtant, comme à son habitude, l'Espagnol n'aura rien lâché. Surpris par son coéquipier, Felipe Massa, au départ, le double champion du monde ibérique s'accroche ainsi à sa première place pour rester au contact des Red Bull, du moins au train-arrière de la monoplace de Mark Webber. Hamilton freiné... Bien lui en a pris puisqu'il profite de l'aspiration dans le 21e tour pour doubler l'Australien. Le bon moment pour partir en chasse derrière Vettel ? Même au contact, le pilote Ferrari n'aura jamais la moindre ouverture pour ne serait-ce qu'espérer s'emparer des commandes de la course, tenues de bout en bout, à l'exception d'un tour abandonné à Felipe Massa au gré de la première salve de ravitaillement, par l'Allemand. La bataille se situe derrière, Webber reprenant la deuxième place dans les stands après son deuxième arrêt (28e tour). Mais Alonso n'est pas homme à abandonner et l'Espagnol plonge à son tour dans les stands dans le bon timing au 45e tour pour ressortir devant l'Australien. Le podium est figé, Alonso coincé entre Vettel et Webber. La deuxième Ferrari terminera elle la course au cinquième rang, entre deux McLaren cette fois-ci, celle de Lewis Hamilton, très rapide mais contraint d'économiser ses gommes à la demande de ses ingénieurs, et Jenson Button, incapable de peser sur cette course comme il avait réussi à le faire deux semaines plus tôt au Canada. Derrière ces trois équipes, Nico Rosberg sera le seul à rivaliser au volant de sa McLaren, dernier pilote à ne pas prendre de tour de la part du vainqueur... Un Vettel décidément écrasant de facilité depuis le début de la saison.