Week-end de Noël : des voyageurs dénoncent des gares engorgées, la SNCF nie toute "désorganisation"

Près de 1,7 million de voyageurs étaient attendus dans les gares et à bord des trains en ce week-end de Noël.
Près de 1,7 million de voyageurs étaient attendus dans les gares et à bord des trains en ce week-end de Noël. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
À Bercy et Austerlitz notamment, certains voyageurs ont dénoncé des problèmes de surréservation. La SNCF, elle, évoque des problèmes "habituels" du week-end de Noël.

Pour certains, les fêtes ont mal commencé. Plusieurs gares parisiennes, notamment celle de Bercy, ont subi un fort engorgement samedi, des voyageurs échouant même à prendre leur train, mais la SNCF a démenti toute "désorganisation" et évoqué des problèmes "habituels" un week-end de Noël.

La cohue à Bercy. Le hall de la gare de Bercy, qui dessert notamment une partie de la Bourgogne, est resté bondé une bonne partie de la journée de samedi, avant de se vider en fin d'après-midi. En raison de l'affluence, de nombreux voyageurs ne parvenaient ni à acheter de billets au guichet, ni même à entrer dans un train quand ils disposaient d'une réservation, et certains trains étaient indiqués avec un important retard. Certains automates de vente étaient aussi hors service.

Des voyageurs en colère. "Tous ces gens ont des billets pour un train", écrivait ainsi en début d'après-midi un utilisateur de Twitter, Luc Dages, accompagnant son message d'une photographie montrant le hall de la gare de Bercy noir de monde. D'autres personnes ont témoigné dans le même sens, certaines étant redirigées vers la gare de Lyon, toute proche, où un TGV a notamment été affrété spécialement pour des voyageurs déjà munis de billets.

Retour à la normale en fin d'après-midi. Vers 18 heures, la situation semblait revenir à la normale à Bercy, les derniers trains de la journée étant indiqués à l'heure et la foule se réduisant. D'autres témoignages, sur les réseaux sociaux, ont aussi évoqué des difficultés à la gare d'Austerlitz, qui dessert le centre de la France.

"Pas de désorganisation" selon la SNCF. Interrogée par l'AFP, la SNCF a estimé qu'il n'y avait "pas (...) de désorganisation", tout en reconnaissant des difficultés dans certaines gares, selon les termes d'un porte-parole. "La situation d'aujourd'hui avait été prévue et anticipée comme chaque année", a-t-il assuré, évoquant notamment la mise en service de l'ensemble des trains disponibles, y compris certains habituellement réservés à un usage interne.

"C'est juste un problème de gestion de foule". Alors que plusieurs voyageurs dénonçaient une surréservation, soit le fait d'avoir vendu plus de places que le nombre disponible, la SNCF s'est défendue d'y avoir eu recours. "Il n'y a pas de problème de surréservation aujourd'hui", a dit le porte-parole, expliquant que le groupe ferroviaire ne vendait pas en réservation plus de places assises que le nombre existant. Il reconnaissait néanmoins des difficultés à gérer la montée dans les trains où la réservation n'est pas obligatoire, comme les TER ou Intercités, par contraste avec les TGV. Dans ces trains, ont pu monter des voyageurs qui venaient de prendre leurs billets aux bornes. "C'est juste un problème de gestion de foule", a dit le porte-parole. "On ne va pas envoyer les policiers pour vider les trains..."

1,7 millions de voyageurs attendus ce week-end. Près de 1,7 million de voyageurs étaient attendus dans les gares et à bord des trains en ce week-end de Noël, qui coïncide cette année avec les départs en vacances, avait annoncé vendredi la SNCF. L'entreprise publique a fait l'objet cette année de plusieurs polémiques sur des dysfonctionnements, en particulier deux pannes géantes à la gare Montparnasse.