VTC : les fraudes prennent de l'ampleur dans un secteur opaque, qui flirt avec l'illégalité
Alors que les taxis reprendront leurs blocages ce mercredi, les VTC vont lancer des opérations escargot ce mardi pour contrer les projets du gouvernement. Car la fraude s'amplifie dans le secteur des VTC, le problème vient du recours à des gestionnaires de flottes, intermédiaires entre les plateformes de réservation de courses et les chauffeurs. Ce qui favorise le travail au noir ou les fraudes à la TVA.
C'est la question que se pose presque tous les chauffeurs VTC : par quelle société de rattachement dois-je passer pour travailler ? Avant tout, elles permettent d'éviter toutes les corvées administratives, moyennant un abonnement mensuel, souvent quelques dizaines d'euros, le chauffeur n'a pas à se soucier de la comptabilité, de la taxe à la TVA, de déclarer les revenus.
Des sociétés qui ne déclarent rien ou très peu
Sauf que ces gestionnaires de flottes s'en chargent à leur manière, explique Fabien Tolosini, délégué national du syndicat Union-Indépendants : "On a aujourd'hui un secteur qui s'appuie sur des fraudes à la fois fiscales et sociales. Pour contrôler ces gestionnaires flottes, il faut aller mettre son nom là où cela va blesser, c'est-à-dire, les plateformes", explique-t-il.
"L'intérêt des plateformes, c'est d'avoir un maximum de chauffeurs pour offrir un maximum de possibilités aux clients qui attendent une forte réactivité", conclut-il. Le plus souvent, ces fameuses "sociétés de rattachement" ne déclarent rien elles-mêmes, ou très peu. Elles existent pendant onze mois, le fisc n'a pas le temps de contrôler et le gérant ferme avant d'ouvrir une autre structure.