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Vol d'un Banksy au Bataclan : jusqu'à quatre ans de prison ferme requis contre les huit prévenus

Europe 1 avec AFP . 2 min
Bansky Bataclan
La justice a tranché. © Filippo MONTEFORTE / AFP

Les auteurs du vol de la porte du Bataclan sur laquelle se trouvait une peinture de Bansky ont été condamné à Paris ce vendredi à des peines allant de 18 mois à quatre ans de prison ferme. Les faits, qui s'étaient produits dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019, avaient suscité une vague d'émotion.

Le ministère public a requis vendredi de 18 mois à quatre ans de prison ferme à l'encontre de huit prévenus jugés à Paris pour le vol ou le recel d'une porte du Bataclan, ornée d'une peinture de Banksy considérée comme un hommage aux victimes du 13-Novembre .

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La procureure a demandé en particulier au tribunal d'infliger quatre et trois ans d'emprisonnement aux trois hommes qui ont reconnu le vol dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019, ainsi que six ans dont trois ferme avec 150.000 euros d'amende à un quatrième qui a, selon elle, "commandité" le méfait.

Pour ces quatre prévenus, elle a requis un mandat de dépôt soit une incarcération immédiate. "Le vol de cette porte a suscité une émotion très forte et un trouble majeur à l'ordre public", a rappelé la procureure. "Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il ne s'agissait pas de profaner", a-t-elle cependant estimé, mais "de faire un profit en ayant conscience de la valeur inestimable de cette porte".

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La porte avait été acheminée jusqu'en Italie

La magistrate a parlé d'un "comportement de charognard, de personnes qui viennent pour voler des objets de valeur sans avoir aucune espèce de respect pour ce qu'ils peuvent représenter". "Ce n'est pas un vol de pieds nickelés, mais une organisation structurée", a aussi martelé Valérie Cadignan.

Elle a rappelé le trajet de la porte, volée peu après 4H00 du matin le 26 janvier 2019, en huit minutes, à l'aide d'un pied de biche et de disqueuses reliées à un groupe électrogène, installé dans un fourgon aux plaques dissimulées.

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Attribuant un rôle à chaque prévenu, elle a rappelé qu'après un changement de véhicule, l'un des "voleurs" et "l'évacuateur" avaient acheminé la porte le jour-même dans le Var, chez un homme qu'elle a qualifié de "commanditaire". Deux jours plus tard, le 28 janvier, la porte a été conduite par deux "transporteurs" dans un troisième camion vers l'Italie, où elle a été déposée chez une "nourrice", le propriétaire italien d'un hôtel de Tortoreto, a poursuivi la représentante de l'accusation.

Ce dernier a enfin fait "déplacer la porte" dans le grenier d'une ferme à Sant-Omero, à une quinzaine de kilomètres. C'est là qu'elle a été découverte par les policiers le 10 juin 2020. Les plaidoiries de la défense doivent se succéder dans l'après-midi. Le tribunal a annoncé qu'il mettrait sa décision en délibéré au 23 juin.

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