Christian Jacob était l'invité du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1. 2:34
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Ariel Guez , modifié à
Invité d'Europe 1 dimanche matin, le député de Seine-et-Marne et président des Républicains Christian Jacob est revenu sur les manifestations contre le racisme et les violences policières de ces derniers jours en France. Il affirme apporter "tout son soutien" à la police et refuse de parler de violences policières.
INTERVIEW

"On ne peut pas trouver une plus noble cause que la lutte contre le racisme", estime Christian Jacob. Invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche, le patron des Républicains est revenu sur les manifestations en France contre le racisme et les violences policières. Mais le député de Seine-et-Marne refuse de parler de violences policières. "La police rassure, elle ne fait pas peur. Je voudrais apporter tout mon soutien à nos forces de sécurité", dit-il, louant le travail fait par la police pendant la crise sanitaire

Christian Jacob "fier" de la police

Interrogé spécifiquement sur les violences policières, Christian Jacob répond clairement. "Les violences policières en France n’existent pas, c’est un mensonge", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "On a vu des violences de manifestants, mais jamais des violences policières en France", martèle-t-il, disant être "fier" de la police et "choqué" des slogans dans certains cortèges. 

Christian Jacob refuse aussi de qualifier la police de "raciste". "Il y a du racisme en France comme dans tous les pays. Il faut lutter contre le racisme et le sanctionner, mais on n’a pas de police raciste en France, ça n’existe pas".

"Ils étaient où, nos deux têtes de l'exécutif ?"

"Face à ces insultes à l’égard de notre police", le président des Républicains dénonce par ailleurs "le silence assourdissant" d'Emmanuel Macron et du Premier ministre. "Ils étaient où, nos deux têtes de l'exécutif, au moment où la police nationale est humiliée et insultée de cette manière ?", s’interroge-t-il. 

Christian Jacob estime que le gouvernement a "perdu pied en matière de délinquance", et qu'en laissant des manifestations se dérouler sous l'État d'urgence, il a une "volonté à aller dans le sens du vent", ce qui est "regrettable". "Ça m’a choqué et je ne comprends pas qu’un président de la République puisse se taire", martèle-t-il, soulignant notamment que Jacques Chirac avait quitté le stade de France en 2002 lorsque la Marseillaise avait été sifflée en finale de la Coupe de France.

Le patron des Républicains soutient la proposition de loi d'Eric Ciotti

Alors que Christian Jacob maintient que les "violences policières n'existent pas" et que "la police ne fait pas peur, mais rassure", il donne raison à son collègue Eric Ciotti, qui souhaite empêcher la diffusion d’images de policiers. "Le floutage, il vaut pour les réseaux sociaux, pas pour les enquêtes de justice", précise Jacob. Pour le patron des Républicains, ce serait un moyen de rappeler qu'en France "la justice se fait dans les tribunaux, pas sur les réseaux sociaux".  

"Mettons-nous à la place des policiers qui se font prendre à parti", demande-t-il, rappelant que cette mesure existe déjà pour un certain nombre de forces spéciales, comme le RAID.