Un "Plan Marshall" pour la ville la plus pauvre du Val-de-Marne ? La ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, se rend lundi à Villeneuve-Saint-Georges. Au total, une dizaine de personnalités doivent suivre, dans les mois qui viennent, pour annoncer une série d’engagements de l’État. "Moi je parlais avec des anciens ici… Ils me disaient la rue de Paris, c'était les Champs-Élysées de la banlieue !" témoigne un habitant mais c'est désormais une rue crasseuse, ourlée de locaux vides qui se dévoile à lui.
La ville la plus pauvre du Val-de-Marne
Une situation qui entraîne de nombreux habitants à quitter la ville. "Chaque année, c'est de pire en pire ! Nous au-dessus de la boulangerie, on a un appartement il y a des rats, de l’humidité il y en a partout, des fils électriques il y en a partout ! Mon père il en a marre d'ici", poursuit-il au micro d'Europe 1. "Villeneuve, c'est le carrefour de la banlieue sud ! C’est une ville qui est bien desservie, bien positionnée, il y a juste à l’arranger !" commente un autre habitant.
"Les classes moyennes quittent Villeneuve-Saint-Georges, moi je voudrais les conserver parce que ce sont elles qui font vivre le commerce local", lance Philippe Gaudin, le maire divers droite. S'il multiplie les projets, il revient sans cesse à la dette que lui ont léguée, dit-il, ses prédécesseurs. Pour "un peu plus de sécurité, il me faut des moyens supplémentaires que je n’ai pas tout seul en tant que maire", explique-t-il.
60 millions d'euros nécessaires pour développer la ville
Au moins 60 millions d'euros seraient nécessaires pour construire ou rénover des immeubles, des écoles dans seulement trois quartiers de cette ville qui compte 45% de logements sociaux. "Moi, ici, il y a 470 logements, je veux une école pour ces enfants-là ! Qui peut m’aider ? Ou alors dites-moi comment faire ? J’ai besoin qu’on m’aide !" affirme le maire.
Un appel entendu par l’exécutif : après la ministre chargée du Logement, les ministres de l’Intérieur, de l’Éducation ou du Numérique doivent se rendre à Villeneuve-Saint-Georges dans les prochaines semaines. "Il n’y a plus de temps à perdre en discours", prévient Philippe Gaudin qui attend désormais des engagements concrets de l’État.