Les caméras de vidéoprotection sont un outil précieux pour les policiers. 1:33
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Jean-Baptiste Marty, édité par Alexandre Dalifard / Crédits photo : Lilian Cazabet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Dimanche dernier, la ministre des Sports a laissé entendre que l'utilisation de la vidéosurveillance algorithmique pourrait être prolongée après les Jeux olympiques de Paris 2024. À Sens, dans l'Yonne, la mairie s'appuie sur la vidéosurveillance depuis plusieurs années. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue sur place.

La vidéosurveillance se développe dans certaines municipalités et notamment dans les villes moyennes. À Sens (25.000 habitants) dans l’Yonne, la mairie s’appuie sur cet outil depuis plusieurs années. 115 caméras retransmettent en direct dans la salle de commandement de la police municipale les images filmées dans les rues de la ville. Un moyen de faciliter le travail des policiers municipaux tout en respectant les règles concernant la vie privée de chacun. Mais certains obstacles peuvent parfois limiter sa performance.

Pour l'occasion, Europe 1 s’est rendue dans le commissariat de police de la ville.

Deux fois plus de caméras d'ici 2024

"Police municipale de Sens bonjour". Lors du premier appel de la matinée, un habitant soupçonne deux jeunes de fumer du cannabis sur un banc dans un parc. Dans la salle de commandement, Jimmy, policier municipal, et son chef, cherchent la caméra la plus proche du banc et finissent par zoomer sur l'image. "C'est une cigarette électronique", indique l'un deux. Fausse alerte donc, ce n’est pas de la drogue.

Les caméras de vidéoprotection sont un outil précieux pour les policiers. En revanche, elles ne peuvent toutefois pas tout filmer. "On a ici une habitation, donc nous sommes obligés de mettre un masquage ou de pixeliser les images pour que l’on puisse éviter de regarder à l’intérieur des habitations", explique un policier au micro d'Europe 1. Autre frein, la conservation des vidéos qui ne dure pas plus de 30 jours. Une fois le délai passé, elles sont effacées.

La visibilité peut aussi restreindre l’usage de ces caméras. Dans un contexte de réduction des factures énergétiques, certaines rues sont éteintes la nuit. Les feuilles et les arbres peuvent aussi masquer la visibilité selon les saisons. De manière générale, le bilan reste toutefois très positif pour les policiers de Sens. La municipalité veut installer deux fois plus de caméras d’ici 2024.