"On se désolidarise des propos de Lahaie", déclare une des signataires de la tribune du Monde

"On se désolidarise totalement des propos de Brigitte Lahaie", a déclaré jeudi soir Sylvie Le Bihan sur Europe 1.
"On se désolidarise totalement des propos de Brigitte Lahaie", a déclaré jeudi soir Sylvie Le Bihan sur Europe 1. © Europe 1
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O.G , modifié à
Mercredi soir, l'ancienne animatrice radio a affirmé qu'on pouvait "jouir lors d'un viol", provoquant des réactions indignées. 
INTERVIEW

"On peut jouir lors d'un viol". Prononcés mercredi soir sur le plateau de BFMTV dans un débat avec Caroline de Haas, les propos de Brigitte Lahaie ont choqué. "Quand vous avez été victimes d'un viol, vous jouissez moins", a d'abord lancé la militante féministe. "On peut jouir lors d'un viol, je vous signale", lui a immédiatement rétorqué l'animatrice radio.

Brigitte Lahaie a signé, aux côtés de Catherine Deneuve, Marie Sellier ou Sophie de Menthon, une tribune du Monde défendant pour les hommes "la liberté d'importuner". Mais même auprès des signataires de cette tribune, les propos de l'ex-animatrice radio ne sont pas passés. "On se désolidarise totalement des propos de Brigitte Lahaie", a déclaré jeudi soir Sylvie Le Bihan, auteure et signataire de la tribune, invitée de Europe soir, le débat sur Europe 1.

Les signataires dénoncent des "propos insultants". Une autre des rédactrices du texte publié le 9 janvier dans Le Monde, Peggy Sastre, a publié jeudi un communiqué sur Facebook. Journaliste et écrivaine, cette dernière a fait savoir que "les rédactrices et les signataires de la tribune se désolidarisent totalement des propos tenus par Brigitte Lahaie". "Nous sommes une très large majorité à considérer que ces propos sont insultants envers les femmes victimes de violences sexuelles et de viols", a déploré Peggy Sastre. 

Une tribune critiquée à l'étranger. La tribune publiée dans le Monde a reçu de nombreuses critiques, en plein débat sur les violences sexuelles. Elle a été vivement pointée du doigt dans la presse étrangère, le Guardian ou le New York Times s'offusquant par exemple du décalage entre le mouvement #MeToo et ce texte paru mercredi. La presse française a de son côté regretté, dans la plupart des éditoriaux, un débat "sans nuances".