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Romain David
Au micro d'Olivier Delacroix, sur Europe 1, cette quadragénaire explique comment, peu à peu, en achetant de plus en plus de produits issus de l'agriculture biologique après la maladie de son mari, son rapport à la société a changé.
VOS EXPÉRIENCES DE VIE

Le conjoint de Verde a connu de graves problèmes de santé. Ces ennuis médicaux ont poussé le couple à changer radicalement de mode d’alimentation, et à se tourner vers l’agriculture biologique. Si aujourd’hui son époux est en pleine forme, Verde n'imagine plus faire marche-arrière. Au micro d’Olivier Delacroix, sur Europe 1, cette quadragénaire explique en quoi manger bio a peu à peu changer son rapport au monde qui l'entoure.

"Au départ, on faisait attention à ce que l’on manageait. On ne mangeait pas n’importe quoi. Mais là, ça a vraiment été radical. On s’est renseigné, et on est passé au 100% bio. On n’allait plus dans les magasins de grande distribution, on est allé dans des petites Biocoop, sur les marchés voir des maraîchers qui travaillaient de manière propre.

Ça a vraiment changé notre façon de voir les choses, et même au-delà du bio. Quand vous commencez à manger bio, vous avez un autre rapport à votre environnement, au monde. Le bio est quelquefois le point de départ d'une réflexion sur la manière dont on envisage son rapport au monde et à la société.

>> De 15h à 16h, partagez vos expériences de vie avec Olivier Delacroix sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Verde estime que son alimentation est devenue une façon de "militer" en faveur d’un changement des pratiques de consommation et des modèles agricoles.

Manger bio, c’est promouvoir les gens qui travaillent dans ces univers-là. Si vous achetez chez un maraîcher bio, vous savez que ce petit producteur n’a pas utilisé de pesticides. Pour son commerce, c’est mieux. À chaque fois que vous consommez bio, vous faites la promotion des petits producteurs. En tant que consommateur, on a un pouvoir énorme, mais on ne s’en rend pas compte. Si 20% de la population commençait à choisir des petits producteurs ou à manger du bio, et bien, petit à petit, les autres modes d’agricultures seraient en retrait. […] C’est vraiment possible.

J’ai des amis qui ont fait un master en développement durable en Suède. Il y avait un petit supermarché à coté […]. Progressivement, les responsables ont enlevé les produits qui n’étaient pas bio dans les rayons pour les remplacer par du bio, parce qu’ils se rendaient compte que la demande était très forte. Si la demande est forte, alors les choses vont changer. Je sais que ça paraît très utopique, mais moi, j’y crois.

Pour elle, le bio dépasse largement le cadre de l’alimentation. Il s'agit d'un véritable mode de vie qui concerne désormais de nombreux gestes du quotidien.

Il y a des gens qui vont faire ça par mode. Et pourquoi pas ? Si on commence par-là, les gens mettent la main dedans et ça peut les inciter. Ensuite, ils lisent des chosent, se renseignent sur l’environnement. D’un coup, on devient plus sensible.

[…]

Il y a plein de choses que l’on consomme et qui ne sont pas qu’alimentaires : quand vous faites de la peinture chez vous, vos produits d’entretien, etc. Vous pouvez utiliser des choses bio. Tout devient plus sain, et une conscience se crée sur tout ce qui vous entoure.

Verde tente aussi de sensibiliser son entourage au changement de vie, notamment en écrivant des chansons.

Mon projet est de sensibiliser les gens au changement de vie, à la conscience de l’environnement. Mes chansons parlent aussi du nucléaire, mais de façon poétique, pour sensibiliser les gens […]. Il ne s'agit pas de leur dire : 'Ah ! Ça n’est pas bien ce que vous faites.’ Chacun en est là où il en est sans que l’on ait tous les mêmes environnements. Je me dis que l’éveil des consciences va se faire, et voilà !"