Certaines étudiantes n'hésitent pas à vendre des photos de leurs pieds pour contrer la précarité. 1:28
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Geoffrey Branger, édité par Romain Rouillard , modifié à
La précarité étudiante se maintient à un niveau élevé et s'est même aggravée selon une étude de l'association COP1-Solidarités étudiantes. A tel point que certaines jeunes femmes se sont mises à vendre sur les réseaux sociaux des photos...De leurs pieds. Un business qui peut rapporter plusieurs centaines d'euros chaque mois.

Arrondir ses fins de mois en vendant des photos de ses pieds. C'est l'improbable business dans lequel se sont lancées plusieurs étudiantes pour affronter une précarité croissante. Contactées par Europe 1, certaines d'entre elles touchent entre 200 et 800 euros par mois grâce à cette pratique. 

La plupart du temps, une photo se vend entre 15 et 20 euros mais en respectant certaines conditions - port de talons, de vernis ou de bas - le tarif peut grimper jusqu'à 50 euros. Étudiante en lettres à Paris, Sophie commercialise des photos de ses pieds depuis huit mois. Aujourd'hui, il lui est impossible de revenir en arrière. "Ça me permet de manger tout simplement. Les APL et ce que me donnent mes parents me permettent juste de payer mon loyer. Avec les photos je fais en gros 400 euros pour les petits mois. Ça a tout changé".

Acheter des chaussettes usagers

Sophie considère cette pratique comme un véritable job étudiant. "Je fais ça entre 10 et 15 heures par semaine. Il faut trouver les clients et discuter avec eux parce qu’ils veulent qu’on leur donne envie d’acheter le produit. Il y a un côté téléphone rose et ça prend du temps".

Ce business, qui prend de plus en plus d’ampleur sur les réseaux sociaux, ne se limite pas aux images ou vidéos. Certains fétichistes vont même jusqu’à acheter les chaussettes ou chaussures usagées des personnes à qui ils ont acheté des photos.