Valéry Giscard d'Estaing juge "grotesque" la plainte contre lui pour agression sexuelle

Ann-Kathrin Stracke, journaliste de 37 ans a déposé une plainte contre l'ancien chef de l'Etat, l'accusant de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises.
Ann-Kathrin Stracke, journaliste de 37 ans a déposé une plainte contre l'ancien chef de l'Etat, l'accusant de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises. © AFP
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avec AFP
D'après l'ancien président de la République Ann-Kathrin Stracke, la journaliste qui l'accuse d'agression sexuelle, "cherche à de se donner une rôle, une importance qu'elle n'a manifestement pas". 

L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing a jugé mercredi "grotesque" la plainte pour agression sexuelle déposée contre lui par une journaliste allemande, une personne qui selon lui "cherche à se donner" une "importance qu'elle n'a pas".

"Un geste dont personne n'a gardé le souvenir"

"C'est une allusion à un événement qui se serait produit il y a deux ans, qui aurait été un geste dont personne n'a gardé le souvenir", a affirmé l'ancien chef de l'Etat sur RTL. Selon lui la plaignante est "manifestement quelqu'un qui cherche à de se donner une rôle, une importance qu'elle n'a manifestement pas et qui j'espère va lui être retirée". "C'était grotesque, et le grotesque ne blesse pas", a ajouté l'ancien chef de l'Etat. Après l'ouverture de cette enquête son avocat avait affirmé que Valéry Giscard d'Estaing avait été "très affecté et blessé par l'accusation" de la journaliste.

 

Ann-Kathrin Stracke, journaliste de 37 ans à la télévision publique allemande WDR, a déposé une plainte le 10 mars contre l'ancien chef de l'Etat, l'accusant de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises lors d'une interview réalisée dans son bureau parisien. Le parquet de Paris a ensuite ouvert une enquête le 11 mai.

Pas de gaullisme chez Emmanuel Macron

Alors que les politiques s'apprêtent à célébrer l'appel du 18 juin, Valéry Giscard d'Estaing a par ailleurs réfuté qu'il y ait une part de gaullisme chez l'actuel président Emmanuel Macron. "Je ne le pense pas", a-t-il dit, car aujourd'hui "il y a un président avec un pouvoir assez étendu et il n'y a plus de gestionnaire, ce qui explique d'ailleurs dans une certaine mesure le flottement que nous avons traversé pendant la période épidémique".

Il a dit avoir "de l'estime pour le Premier ministre" et affirmé qu'"il conviendrait de le laisser exercer plus complètement sa charge". De même Marine Le Pen, qui vient de rendre un hommage contesté à l'appel du 18 juin sur l'Ile de Sein, n'incarne pas non plus cet héritage à ses yeux. "De Gaulle était de culture de droite, mais pas du tout d'extrême droite donc il était très éloigné des mouvements qui ont des aspirations plus ou moins révolutionnaires à droite et à gauche", a-t-il affirmé.

De ce fait "je ne pense pas que qui que ce soit" et "en particulier" Marine Le Pen, "puisse récupérer pour elle même ou pour son action le patrimoine du général de Gaulle", a-t-il ajouté.