Val-d'Oise : régularisation d'un Tunisien qui avait sauvé deux enfants en 2015

Début juin, la préfecture annonçait l'abrogation de l'OQTF le visant et ouvrait la voie à sa régularisation compte tenu de son acte "acte positif et altruiste".
Début juin, la préfecture annonçait l'abrogation de l'OQTF le visant et ouvrait la voie à sa régularisation compte tenu de son acte "acte positif et altruiste". © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP
Âgé de 25 ans, cet homme avait sauvé deux enfants d'un incendie en 2015, mais son acte de bravoure n'avait alors pas été filmé, ni relayé sur les réseaux sociaux. 

Aymen Latrous, un Tunisien de 25 ans qui avait sauvé deux enfants des flammes en 2015 dans le Val-d'Oise, a finalement été régularisé après avoir été menacé d'expulsion, a indiqué mardi la préfecture.

Son sort tranchait avec celui de Mamoudou Gassama, reçu à l'Élysée et rapidement régularisé après avoir sauvé un enfant en escaladant la façade d'un immeuble fin mai à Paris. Filmé, l'exploit de ce Malien de 22 ans avait été vu des millions de fois sur les réseaux sociaux, lui valant le surnom de "Spiderman".

Un acte de bravoure qui n'avait pas été filmé. À l'inverse, aucune image de l'acte de bravoure de Mohamed Aymen Latrous n'avait été enregistrée. Avec deux amis, il avait sauvé deux enfants des flammes dans la soirée du 10 avril 2015 à Fosses. La mairie, qui l'avait distingué, avait appuyé sa demande de régularisation. Sans effet. Il faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis le 30 janvier 2018. Son histoire avait été médiatisée peu après la régularisation express de Mamoudou Gassama. Début juin, la préfecture annonçait l'abrogation de l'OQTF le visant et ouvrait la voie à sa régularisation compte tenu de son acte "acte positif et altruiste".

Un titre de séjour d'un an renouvelable. Il s'est vu remettre lundi un titre d'un an, renouvelable, l'autorisant à séjourner et travailler en France, a précisé la préfecture du Val-d'Oise. Son avocate, Philippine Parastatis, avait regretté qu'"il faille que ce soit médiatisé pour qu'il y ait une solution". Elle rejoignait ainsi la critique que des associations d'aide aux migrants avaient adressée à l'exécutif après la régularisation de Mamoudou Gassama. Un geste régalien qui, selon elles, permettait de faire oublier le tour de vis de l'exécutif sur l'immigration.