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Mélanie Gomez, édité par R.D. , modifié à
Les personnels des urgences, en crise depuis de longues semaines, sont appelés à manifester mardi à paris. Inès, infirmière de nuit, raconte son malaise à Europe 1.
TÉMOIGNAGE

Cela fait 3 mois que cela dure, et le mouvement ne s'essouffle pas. Après de longues semaines de grève et malgré des "avancées", les soignants des urgences sont appelés à battre le pavé mardi par l’intersyndicale. Selon le collectif inter urgences, 153 services sont en grève. Ils étaient 106 lors des annonces faites par Agnès Buzyn. Des annonces insuffisantes pour le personnel qui tente de gérer comme il le peut des situations très tendues.

"On m’a appris à l’école que le soin relationnel faisait partie du soin global. Et ça aux urgences, c’est quelque chose qui est très malmené. Parce qu’on n’a pas le temps de le faire", témoigne ainsi Inès, infirmière de nuit à l'hôpital Lariboisière à Paris. "Moi, ça m’est plus que pénible de faire mon travail comme un robot."

Insultes, coups, crachats

Et cette situation a selon cette infirmière interrogée par Europe 1 des conséquences directes sur les relations avec les patients. "Ça s’en ressent. C’est notamment ça qui aggrave les cas de violences", estime Inès. "Ça fait quatre ans et demi que je suis aux urgences, donc des insultes j’en ai reçu beaucoup, des coups j’en ai reçus, des crachats j’en ai reçus et ça ne va pas s’arrêter", prévient-elle.

"Il y a des violences qui sont inévitables. Celle des cas psychiatriques par exemple, ça fait partie du boulot", poursuit Ines.  Quelqu’un qui me crache dessus parce que ça fait trop longtemps qu’il attend, qu’il est inquiet pour sa mère, ça par contre c’est inacceptable. Ça j’en ai marre"

Il faut taper un grand coup sur la table avec des vraies mesure qui vont vraiment assure la sécurité des patients et la qualité de vie au travail des professionnels.