Une compagnie de CRS "indisponible" lors d'une visite ministérielle à Tours

Cette compagnie, la CRS 51, devait effectuer une "mission de sécurisation" dans un quartier sensible de Joué-les-Tours. (photo d'illustration)
Cette compagnie, la CRS 51, devait effectuer une "mission de sécurisation" dans un quartier sensible de Joué-les-Tours. (photo d'illustration) © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
48 des 61 CRS d'une compagnie ont fait savoir qu'ils devaient consulter le médecin jeudi, se déclarant ainsi "indisponible" pour sécuriser la visite ministérielle de Laurent Nuñez à Tours. 

La compagnie de CRS de Saran, dans le Loiret, était "indisponible" jeudi lors d'une visite ministérielle à Tours, en raison de nombreux arrêts de travail, a appris l'AFP de source syndicale, alors que le secrétaire d'État Laurent Nuñez a évoqué "un petit problème de gestion locale".

48 CRS doivent voir le médecin... 

48 des 61 CRS de la compagnie de Saran se sont portés "consultant" jeudi matin, a expliqué Christophe Granger, délégué zonal Unsa Police de la région Ouest, confirmant une information du quotidien Ouest-France. "Au lieu d'aller au rassemblement, ils ont appelé le service pour dire qu'ils allaient voir le médecin. Du coup, la compagnie est indisponible", a-t-il précisé.

Cette compagnie, la CRS 51, devait effectuer une "mission de sécurisation" dans un quartier sensible de Joué-les-Tours, où se rendait justement jeudi le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, selon ce dernier. 

Des policiers "proches du burn-out"

"Ce ne sont pas des CRS qui devaient m'accompagner", a assuré Laurent Nuñez à un correspondant de l'AFP. "Il y a une revendication locale, que mes collaborateurs, mon cabinet est en train de traiter", a-t-il déclaré. "Oui, bien sûr ils sont fatigués mais je peux vous assurer qu'ils sont toujours déterminés et prêts à mener leur mission et c'est ce qu'ils démontrent tous les samedis avec beaucoup de courage." 

Selon Christophe Granger, de l'Unsa Police, c'est la CRS 13, qui rentrait de Nice à Saint-Brieuc, qui a finalement été mobilisée "au pied levé". "Les collègues n'en peuvent plus. Ce matin, ils se sont levés et étaient exténués. Certains sont proches du burn-out", a-t-il ajouté, en évoquant une "fatigue physique et psychologique".