Une campagne avec des artistes pour faire comprendre l'autisme

Autisme
Avec les humoristes Paul Mirabel et Elie Semoun, l'acteur Francis Perrin et l'écrivain Asperger Paul El Kharrat, le gouvernement lance une campagne mardi, journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP // Crédits photo : JOEL SAGET / AFP
Le gouvernement lance une campagne mardi, journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, pour mieux faire comprendre ce trouble. "Les personnes handicapées sont des concitoyens et concitoyennes à part entière... et pas à part", a déclaré Fadila Khattabi, ministre des Personnes handicapées, en présentant cette campagne à la presse.

Avec les humoristes Paul Mirabel et Elie Semoun, l'acteur Francis Perrin et l'écrivain Asperger Paul El Kharrat, le gouvernement lance une campagne mardi, journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, pour mieux faire comprendre ce trouble.

"On compte en France 700.000 autistes. Nous voulons amener la société à mieux comprendre comment ces personnes évoluent et comprendre que leur mise à l’écart est injustifiée. Les personnes handicapées sont des concitoyens et concitoyennes à part entière... et pas à part", a déclaré Fadila Khattabi, ministre des Personnes handicapées, en présentant cette campagne à la presse jeudi. Les trois clips sont une collaboration de personnes concernées personnellement par l'autisme : la scénariste Minh Tran Huy, Elie Semoun, et Francis Perrin, comme parents, Paul Mirabel avec son frère ou Paul El Kharrat, champion des Douze Coups de Midi sur TF1.

Des "spécificités collectives"

"Il y a autant de formes d’autismes qu’il y a de personnes autistes", mais il existe des "spécificités collectives", que nous avons choisi de mettre en avant pour rendre ce trouble "plus visible et plus lisible", explique la réalisatrice et coscénariste Hélène Grémillon : les difficultés de communication des personnes autistes et leur hypersensibilité sensorielle. "La méconnaissance de l’autisme, je la vis au quotidien. Mon voisin m’a dit de mettre une camisole à mon fils et de l’envoyer dans un asile parce qu’il faisait trop de bruit", a témoigné la coscénariste Minh Tran Huy.

Le troisième clip évoque la culpabilisation des mères : "Le médecin a dit à ma femme : 'votre enfant est autiste, mais Madame, vous êtes rousse ! Et vous avez vu la différence d'âge entre vous deux ? Étonnez-vous'", dit à l'AFP Francis Perrin, qui y joue avec son fils et son épouse. Une culpabilisation vécue aussi par la scénariste : "en 2015, dans un centre médico-psycho-pédagogique, on m’a dit que les troubles de mon fils étaient sans doute liés à mon origine étrangère : le départ de mes parents du Vietnam et leur vécu avaient provoqué un traumatisme sur mon fils", confie à l'AFP Minh Tran Huy. "On m’a prescrit une psychothérapie parent-bébé. En revanche, on n’a posé aucune question à mon mari, à mon côté", explique-t-elle.

Ces approches d'inspiration psychanalytique ne sont pas conformes aux bonnes pratiques recommandées par la Haute Autorité de Santé. Les trois clips seront diffusés à partir du 2 avril sur des chaînes de télévision (France TV, M6, Canal+...), dans quelque 200 salles de cinéma et sur les réseaux sociaux.