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«Un recul de l'État» : à Échirolles, des écoliers privés de cantine à cause du trafic de drogue

Gauthier Delomez avec AFP / Crédits photo : JEFF PACHOUD / AFP . 1 min

Depuis le début de la semaine, une cantine d'Échirolles, près de Grenoble, est inaccessible pour les élèves d'une école maternelle car l'établissement scolaire est devenu un repaire pour le trafic de drogue. Dans l'émission "Pascal Praud et vous", un syndicaliste policier regrette "un manque de moyens" pour intervenir pleinement.

Le trafic de drogue peut s'inviter à n'importe quel endroit. C'est le cas à Échirolles , dans la banlieue de Grenoble, où un point de deal s'est installé autour d'une école maternelle. En conséquence, depuis le début de la semaine, les élèves ne se rendent plus le midi à la cantine , située à quelques centaines de mètres. Cela oblige les parents à préparer un pique-nique pour que leurs enfants puissent déjeuner à l'intérieur de l'établissement.

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"Un recul de l'État", dénonce un syndicaliste policier

Des dealers se sont effectivement installés sur une passerelle menant à la cantine, rendant le chemin dangereux pour ces écoliers et le personnel. "La police intervient (...) Le problème, c'est que l'on a trop peu de moyens", dénonce Yannick Biancheri, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police, interrogé dans l'émission Pascal Praud et vous . "On ne donne pas les moyens à la police nationale de pouvoir intervenir et être suffisamment partout pour endiguer le trafic de stupéfiants", poursuit-il sur Europe 1, regrettant "un recul de l'État". Le syndicaliste policier rappelle qu'en septembre dernier, un immeuble d'habitation de la commune, Le Carrare, avait été évacué après avoir été investi par des dealers .

Rassemblement en banlieue de Grenoble pour réclamer un commissariat

Mardi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour réclamer un commissariat de plein exercice à Échirolles où le trafic de drogue est très implanté et engendre des coups de feu "même en journée". La ville de près de 37.000 habitants dispose actuellement d'un petit poste de police permettant seulement le recueil de plaintes, sur les jours ouvrés et en journée, et les forces de l'ordre présentes sur le terrain sont envoyées depuis Grenoble.

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La municipalité demande de longue date l'installation d'un commissariat. Ces derniers mois, cette demande se fait de plus en plus insistante au regard des nombreuses fusillades liées au trafic de drogue survenues dans l'agglomération grenobloise.

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