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Sandrine Prioul / Crédit photo : JC MILHET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
En Ille-et-Vilaine, une polémique enfle autour d'un projet de panneaux solaires. Une centrale solaire de 16 hectares pourrait s'implanter sur l'ancien site d'une mine à Luitré-Dompierre mais l'inquiétude monte chez les riverains puisque ce projet implique l'abattage d'un bois de six hectares. Europe 1 s'est rendue sur place.

Les projets d'énergie verte fleurissent en France. D'après le site spécialisé Reporterre, il existe plus de 80 parcs photovoltaïques en France. Les porteurs de ces projets jouent sur la nature de la zone boisée, invoquant une friche, un taillis pour rendre le projet plus crédible auprès des défenseurs de l'environnement. C’est le cas dans plusieurs zones des Landes, également en Bretagne, près de Fougères où une dizaine de riverains s'inquiètent du projet d’un retraité qui habite à plusieurs dizaines de kilomètres de chez eux et qui a décidé de se lancer dans l’énergie photovoltaïque.

Il pensait vivre au milieu des bois... Pas des panneaux solaires. Jacques est un des riverains qui regarde terrifié les plans de la future centrale photovoltaïque prévue tout autour de sa maison. 14 hectares d’énergie verte certes mais au prix dit-il d’une déforestation massive. "On n'a rien contre le photovoltaïque, bien évidemment, on sait bien que c'est l'avenir et qu'il faudra bien en mettre. Les fameuses compensations qui se font avec des plantations de la taille d'une asperge ne sont pas prêtes de donner de l'ombre ni une compensation écologique équivalente", lance-t-il.

"J'aime bien la nature, mais bon, il faut produire de l'énergie"

Pas si aberrant que ça, soutient celui qui achète parcelle après parcelle pour rendre son projet rentable, Ronan Paris un retraité déterminé. "J'aime bien les zones où il y a du bois. Si on a acheté cette chose-là, c'est aussi pour cette raison-là. J'aime bien la nature, mais bon, il faut produire de l'énergie. On sait que le pays est à l'agonie. Tout ça pour en grande partie acheter de l'énergie. Pourquoi on ne la produirait pas ici ?" s'interroge-t-il. Lui revendique le plein soutien des autorités locales, plus enclines à récolter des taxes sur le photovoltaïque qu’à monter un projet public d’énergie renouvelable.