Un péage sans barrière testé sur l'autoroute A4 en février

L'automobiliste aura dix jours pour payer son passage. Photo d'illustration.
L'automobiliste aura dix jours pour payer son passage. Photo d'illustration. © Pascal PAVANI / AFP
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avec AFP
Les véhicules pourront passer sans s'arrêter, la barrière traditionnelle de l'échangeur étant remplacée par un portique doté de caméras et de capteurs.

Le premier péage sans barrière de France, avec paiement différé, sera testé à partir de "début février" à l'échangeur de Boulay-Moselle sur l'autoroute A4, a indiqué mardi la Société des autoroutes du nord et de l'est de la France (Sanef).

La barrière traditionnelle de cet échangeur, à la sortie 38 de l'autoroute A4 (vers et depuis Metz), sera remplacée par un portique doté de caméras et de capteurs qui identifieront les véhicules, lesquels pourront passer sans s'arrêter.

Objectif : supprimer les bouchons au péage. L'idée est de supprimer les bouchons au péage sur ce tronçon très utilisé pour les relations domicile-travail, a expliqué un porte-parole à des journalistes.

L'automobiliste aura concrètement dix jours pour payer son passage --1,30 euro à cette sortie-- en ligne ou sur une borne de paiement installée sur le parking près du portique. Il pourra également se procurer une étiquette de paiement, qui permettra d'utiliser un pass prépayé ou de s'abonner. L'abonnement classique avec un badge Liber-t reste évidemment valable.

Un système déjà utilisé à l'étranger. En cas de non paiement dans les dix jours, il devra payer 20 euros de pénalité, selon la Sanef.

Ce système appelé "free-flow" est déjà largement utilisé à l'étranger (Irlande, Grande-Bretagne, Portugal, Afrique du Sud, Suède, etc.), notamment par le groupe espagnol Abertis, maison-mère de la Sanef.

La gestion du "free-flow" créera de nouveaux besoins humains. "Le projet suivant, c'est de passer toute la Normandie en 'free-flow'. Actuellement, on s'arrête cinq fois entre Paris-La Défense et Caen sur l'A14 et l'A13", a indiqué le porte-parole. La Sanef espère y arriver d'ici la "fin 2021", selon lui.

La suppression des barrières de péage supprimerait bien des bouchons et permettrait d'économiser 10 millions de litres de carburant par an sur l'axe autoroutier entre Paris et la Normandie, a calculé la Sanef. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, elle devrait amener la société a renforcer ses équipes car la gestion du "free-flow" créera de nouveaux besoins, a relevé une porte-parole.